Signature de deux accords de coopération judiciaire entre l’Algérie et Oman : Une première !

Les accords signés avec le ministère algérien de la Justice, et celui des Affaires juridiques d’Oman sont susceptibles de «promouvoir les relations de coopération bilatérale dans les domaines juridique et judiciaire».

La visite du Sultan d’Oman en Algérie, la première du genre depuis 52 ans, s’est soldée par la signature de plusieurs accords, dont deux accords. Il s’agit d’un mémorandum de coopération avec le ministère algérien de la Justice, et celui des Affaires judiciaires d’Oman, et d’un mémorandum d’entente avec le Haut conseil de la magistrature d’Oman, dans le domaine de la coopération juridique. Ces premiers accords du genre entre les deux pays s’inscrivent dans le cadre de la dynamique que connaissent les relations bilatérales dans le domaine de la Justice, ces dernières années, traduite par des rencontres et l’échange des visites.
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaâ, s’est déjà entretenu, lors de sa participation à la 40e session du Conseil des ministres arabes de la Justice au Caire, en novembre dernier, avec son homologue omanais, où les discussions ont porté sur les mécanismes de la consolidation de la coopération judiciaire bilatérale. En 2021, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de l’État du Sultanat d’Oman, Dr Mohammed ben Ibrahim Al Zadjali, a effectué une visite officielle en Algérie. Il a été reçu au ministère de la Justice en présence de Me Brahim Tairi, président de l’Union Nationale de l’Ordre des Avocats Algériens.
Selon le ministère de la Justice, cette audience s’est distinguée par «un échange des points de vue sur plusieurs questions relatives à la justice et à la défense dans les deux pays, de manière à de développer l’action commune, notamment dans les domaines juridique et judiciaire». La coopération porte essentiellement sur l’échange des expériences et expertises et la formation, notamment dans le domaine la numérisation et de la lutte contre la cybercriminalité, le trafic de drogue et de stupéfiants, et le blanchiment d’argent, ainsi que la traite humaine et le discours de la haine et les crimes économiques et la corruption.
L’Algérie vise, aujourd’hui, à diversifier ses partenaires dans tous les domaines, notamment la Justice, et aussi la consolidation de la coopération judiciaire arabe. «Cette approche est en harmonie avec la politique étrangère de l’Algérie, caractérisée par la diversification des échanges dans le cadre du partenariat, et permet de faire face aux nouveaux défis résultant des mutations en cours sur la scène nationale et internationale», affirme le ministère.
L’Algérie ne cesse de plaider pour la conjugaison des efforts, pour faire face à l’émergence de la criminalité aux niveaux bilatéral, régional ou international. Les pays arabes font face à de nouveaux défis, dont le blanchiment d’argent et la migration clandestine, outre la propagation de la criminalité organisée sous toutes ses formes, notamment le terrorisme, qui demeure toujours une véritable menace sur notre sécurité et notre stabilité.
Depuis l’indépendance jusqu’en février 2025, l’Algérie a conclu des accords judiciaires bilatéraux en matière civil et commercial, et en matière pénal et d’extradition, avec 46 pays, et négocié avec d’autres pays des projets d’accords, dont certains ont été paraphés. Il s’agit de 79 conventions ratifiées, dont 22 avec des pays arabes, et 35 accords judiciaires paraphés ou finalisés, et 6 accords signés.
N. B.

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