Encore une fois, les premiers jours du mois de Ramadhan ne font pas exception à cette règle qui s’est instaurée depuis de longues années. Les prix affichés sur certains produits donnent parfois le tournis. en attendant que les choses se tassent et comme par tradition aussi, les choses reprendront leur cours normal.
En ce temps printanier qui a marqué ce premier jour du mois béni, les «bonnes» pratiques de certains commerçants, adeptes du gain facile et surtout rapide, n’ont pas tardé à refaire surface au vu des ardoises affichées, et comme d’habitude aussi pour faire valoir les règles du fardage et imposer le droit de vous servir. Il reste que la disponibilité relevée cette année n’est pas sans susciter un sentiment de satisfaction du consommateur qui garde l’espoir de voir ces prix s’effondrer dans les prochains jours et reprendre le chemin de la raison. Tôt le matin au marché «Abacha», connu pour être un espace populaire, une ambiance particulière règne en ce premier jour de ramadhan. Rencontres, longues discutions et rires aux éclats s’en suivent dans ce brouhaha que les vendeurs accentuent, chacun sa façon, pour exhiber leurs produits et attirer le plus de clients possible qui, pour beaucoup, n’hésitent pas à agrémenter ce premier jour du mois béni du mieux qu’ils peuvent, en raclant les fonds de leurs portefeuilles pour vivre dans une ambiance familiale pleine de convivialité, ce premier «f’tour» et d’autres encore pourquoi pas. Ce matin dans ce marché «bon prix», la tomate vous est proposée à 80 DA au sourire du consommateur qui ne tarde pas à froncer les sourcils en voyant le prix de la salade verte affiché à 130 et 140 DA, l’oignon à 140 DA, les citrons à 350 DA , l’artichaut à 75 et 80 DA et le poivron à 120 dinars au moment où l’haricot vert bat tous les records en dépassant les 400 DA et la pomme de terre qui se stabilise à 60 DA. Le poulet «se laisse pousser des ailes» à 470 DA alors que l’escalope est indétrônable et va jusqu'à 800 DA. L’ancien marché, ravagé par un incendie, est absent, et ce, pour la première fois depuis sa réalisation en 1954. le marché des 1014 logements continue de se distinguer par ses ardoises flambantes, excepté quelques rares produits qui ne font pas l’unanimité en ce mois de carême. Dans ce décor marqué par des hauts et des bas, les 66 marchés de proximité implantés sur le territoire de la wilaya constituent un excellent palliatif à cette situation, en proposant de nombreux produits vendus souvent à des prix à la portée du consommateur. Dans cette dynamique qui tend à combattre le fléau de l’informel, la rétention et la spéculation, 6 grands marchés hebdomadaires implantés dans différentes dairas de cette wilaya ont été régularisés.
F. Zoghbi
