Séminaire international sur les amis de la Révolution algérienne : «La Révolution algérienne, une passerelle entre les Nations»

Ph.:Billal
Ph.:Billal

Les travaux du séminaire ont repris, hier à Alger, sous le thème «La Révolution algérienne, source de rayonnement des valeurs humaines, pont d’amitié entre les nations», par l’organisation de conférences sur la Révolution algérienne et les personnalités qui l’ont soutenues. Le deuxième jour de ce séminaire, organisé par le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger et en présence de près de70 personnalités et amis de la Révolution algérienne, sera ponctué par des témoignages vivants sur le soutien qu’ils ont apporté à l’époque au Front de libération nationale (FLN) et leur contribution à faire écho à la cause algérienne juste, outre l’impact positif de la Révolution de novembre, source d’inspiration pour les mouvements de libération dans le monde et son rôle dans la conscientisation des peuples colonisés et opprimés. Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, avait présidé, mardi, l’ouverture des travaux de ce séminaire international. «L’Algérie, à travers les générations, restera fidèle à tous ceux qui l’avaient soutenue et avaient été à ses côtés dans les épreuves difficiles endurées lors de sa Glorieuse Révolution nationale et transmettra les valeurs de fidélité et de loyauté à ses vaillants enfants», avait déclaré le Premier ministre ajoutant que «ces valeurs constituent une passerelle entre les Nations et un véritable gage d’amour pour la réalisation de la coopération, du progrès et de la paix dans le monde».

APS

Ils ont dit :

Lezhar El-Gasmi Ezzidi :

«j’ai vu leurs souffrances… » L’ami de la Révolution, Lezhar El-Gasmi Ezzidi (Tunisie) a exprimé son souhait que les pays arabes se réunissent et s’inspirent de la lutte de l’Algérie, appelant à œuvrer à l’ancrage de l’amour de la patrie dans les esprits des générations montantes. «J’ai vécu avec mes frères algériens la lutte armée et j’ai vu leurs souffrances et sacrifices pour arracher leur liberté», a-t-il relaté à propos de sa participation à la guerre de libération aux côtés des moudjahidine. M. Ezzidi a ajouté que les dirigeants de la Révolution algérienne n’avaient pas fait de discrimination entre Algériens et autres nationalités, car le seul objectif était l’indépendance de la patrie.

Tanzanie-Léonidas Moushokouloua :

«L’Inspiration des mouvements de libération» Le Tanzanien Léonidas Moushokouloua a mis en avant la grandeur de la Révolution algérienne et sa contribution au soutien des mouvements de libération en Afrique et dans le monde au cours du XXe siècle. Il a souligné que la Révolution algérienne incarnait toutes les significations de l’unité et de la solidarité entre les peuples, en particulier africains, et montrait au monde entier l’attachement du peuple algérien à ses principes de rejet du colonialisme.

Royaume des Pays-bas : Margarita Kokibacker :

«honneur aux sacrifices algériens» La Hollandaise Margarita Kokibacker a salué les sacrifices du peuple algérien lors de la Guerre de libération, soulignant qu’elle avait contribué personnellement à son soutien à travers des aides financières et sa participation aux manifestations dénonçant la colonisation française en l’Algérie.

Chili-Esteban Silva Cuadra :

«Le Chili, parmi les premiers à reconnaître l’indépendance» Analyste politique chilien, Esteban Silva Cuadra a passé en revue les diverses formes de soutien apporté par l’Etat du Chili à la Révolution algérienne, particulièrement au plan diplomatique. Un soutien, a-t-il dit, qui émane de la conviction de ce pays du droit du peuple algérien à l’indépendance et à la liberté. Rappelant que le Chili a été l’un des premiers pays à avoir reconnu l’indépendance de l’Algérie en 1962, l’intervenant a indiqué que les relations algéro-chiliennes ont connu une «évolution qualitative» à différentes périodes et à tous les niveaux.

Égypte-Mounir Fawzi :

« Mon père, un amoureux de l’Algérie» Mounir Mohamed Fawzi, fils du compositeur de Kassaman, l’Egyptien Mohamed Fawzi, s’est dit fier des relations profondes liant les deux peuples algériens et égyptiens. Il a rappelé que le peuple égyptien avait soutenu le peuple algérien dans sa Révolution et a accueilli les dirigeants du Front de libération nationale (FLN). Il a ajouté que son père, Mohamed Fawzi, qui fut très nationaliste et qui aimait l’Algérie, n’a pas hésité une seule seconde à accepter de faire la composition musicale de son hymne nationale.

Shereen Nabil Tawfik :

«Sawt El-Arab, porte-voix de la révolution» Pour sa part, la journaliste égyptienne, Shereen Nabil Tawfik a évoqué «la bataille pour l’indépendance de l’Algérie et le soutien qu’a apporté l’Egypte à la révolution, partant du principe du triomphe de la lutte du peuple algérien et de la solidarité entre les peuples». Soulignant que son pays «était présent pour le soutien des plans politiques, militaires et médiatiques et autres», la journaliste égyptienne a relevé que la Radio Sawt El Arab était «le seul et principal porte-voix de la Révolution algérienne et pour les autres pays luttant pour la liberté et l’indépendance».

France-Tramor Quemeneur :

«12.000 déserteurs français ont refusé la guerre» Dans son intervention, l’enseignant universitaire français, Tramor Quemeneur a évoqué les dissidents de l’armée française (1954-1962) au nombre de 12.000 environ, qui ont refusé de participer à la guerre contre les Algériens, indiquant que cette rébellion s’est traduite négativement sur la situation en France et a eu souvent «un caractère humanitaire refusant la politique de la répression française contre les Algériens sans défense».

Mohamed El-Korso, historien :

«Les hommes libres ont épousé la cause algérienne» Présentant un exposé sous le thème «Guerre d’Algérie, révolution de tous les hommes libres de par le monde», l’historien Mohamed El Korso a passé en revue le caractère humanitaire prévalant durant la guerre de Libération à travers l’adoption des moyens pour se défendre et recouvrer l’indépendance. Il a indiqué que les valeurs et principes humanitaires tenant compte des droits de l’homme et du droit des peuples à la vie digne et à l’indépendance pour laquelle la guerre de libération a été déclenchée, «ont contribué à l’adhésion des hommes libres de par le monde autour de cette révolution et de la cause d’un peuple qui a longuement lutté pour recouvrer sa souveraineté spoliée».

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