La deuxième édition du Salon virtuel sur les déchets s’est ouvert, samedi, avec la participation de170 exposants algériens et étrangers.
Co-organisée par l'AND et la Fédération des entreprises congolaises, sous l’égide de la ministre de l’Environnement, Dalila Boudjemaâ, cette manifestation, qui sera clôturée aujourd’hui, a pour ambition «d'encourager l’investissement dans le domaine de la valorisation des déchets au niveau du continent africain», a indiqué le directeur de l'AND dans son mot d'ouverture.
Karim Ouamane a affirmé que ce salon virtuel «AVWE» est une opportunité d’échange d’expérience en termes d’expertise, de partenariat et d’investissement entre les pays africains, tout en s’ouvrant sur les nouvelles technologies adoptées à l’échelle mondiale.
Il a révélé à cette occasion que plus de 250 millions de tonnes de déchets municipaux sont produits annuellement en Afrique, dont 4% seulement sont valorisés, ce qui représente un manque à gagner d’une valeur de 8 milliards de dollars. «Aujourd’hui, seulement 55% du territoire africain est couvert par la collecte des déchets», a-t-il rappelé, citant l'Organisation des Nations Unies.
S'agissant de l'Algérie, il a rappelé que le pays produit chaque année 13 millions de tonnes de déchets ménagers d’une valeur marchande de 94 millions de DA, ajoutant que le plastique à lui seul pourrait générer plus de 60 milliards de DA et pas moins de 7600 emplois directs.
Intervenant à la même occasion, le représentant du ministère de l'Environnement a rappelé l'expérience de l'Algérie dans le domaine de la gestion des déchets, soulignant que l'opération de collecte des déchets est entrée dans une nouvelle phase relative à la leur valorisation, qui permet de générer des revenus supplémentaires pour l'économie nationale et créer de nouveaux postes d'emploi. Karim Baba a affirmé à ce titre que la stratégie nationale mise en place par le ministère de l'Environnement dans le domaine de l'environnement et de la gestion des déchets a été traduite dans un ensemble de schémas, politiques et outils permettant sa mise en œuvre. Parmi ces outils, il a cité la création de l'Agence nationale des déchets qui veille à présenter aide et assistance technique à tous les acteurs activant dans le domaine de la gestion des déchets.
Le représentant du ministère de l'Environnement a souligné, par ailleurs, l'importance de l'action commune entre les différentes instances et organisations africaines pour booster l'investissement Sud-Sud, à travers cette deuxième édition du salon virtuel des déchets, qui constitue selon le même responsable un «véritable départ pour encourager les investissements dans le marché des déchets et créer de la richesse dans le continent africain».
La vice-Premier ministre congolaise chargée de l'Environnement et le Développement durable a affirmé, lors de son intervention par visioconférence, que son pays encourage les opérateurs publics et privés qui œuvrent dans le domaine de la valorisation des déchets à investir et à développer des partenariats afin d'assainir le milieu et améliorer l'espace de vie en République du Congo.
Après avoir salué l'initiative de l'organisation du Salon, Mme Masudieve Bazaiba a appelé les différents acteurs du domaine de la gestion des déchets au niveau africain à “faire preuve de courage et à la collaboration afin de développer une synergie d'actions dans le cadre du partenariat qui permet, selon elle, d'obtenir les résultats escomptés avec des indicateurs objectivement vérifiables dans le temps».
Abondant dans le même sens, l'administrateur délégué de la Fédération des entreprises du Congo, Kimana Bononge, a estimé dans son intervention que cet événement est une occasion pour les différents investisseurs de proposer des techniques nouvelles pour la gestion des déchets qui constitue, selon lui, un défi pour les pays africains. Il a exprimé son souhait qu'à l'issue de cette deuxième édition, plusieurs partenariats durables et mutuellement bénéfiques seront noués, tout en appelant les dirigeants de son pays à profiter de l'expérience algérienne dans le domaine de gestion et de valorisation des déchets.
Salima Ettouahria
