
Melzi, ex-DG de la résidence d'État, Ouyahia et Sellal, anciens Premiers ministres, d'anciens cadres et 17 sociétés nationales et étrangères impliqués
Le procureur de la République près le pôle économique et financier de Sidi M'hamed (Alger) a requis hier une peine de 7 ans de prison ferme et une amende de
4 millions de DA à l'encontre de Hamid Melzi, l'ex-directeur général de la résidence d'Etat «Sahel», 12 ans de prison ferme et une amende d'un million de DA à l'encontre de l'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ainsi qu'une peine de 8 ans de prison ferme et une amende d'un million de DA à l'encontre de l'ancien ministre, Abdelmalek Sellal. Le procureur de la République a également requis une peine de 4 ans de prison ferme et une amende de 5 millions de DA à l'encontre des enfants de Melzi, à savoir Mouloud, Ahmed et Salim et une peine de 3 ans de prison et une amende de 500.000 DA a été requise à l'encontre de son 4e fils, Walid.
Le représentant du parquet a également requis une peine de 6 ans de prison ferme et une amende de 2 millions de DA à l'encontre de l'ex-DG d'Air Algérie, Bekhouche Allache, 7 ans de prison ferme et une amende d'un million de DA pour l'ex-DG d'Algérie Télécom, Choudar Ahmed, ainsi que 4 ans de prison ferme et une amende de 500.000 Da à l'encontre de l'ex-directeur de l'accueil et des résidences officielles, Fouad Cherit.
A noter que le collectif de défense a entamé les plaidoiries au terme des réquisitions du procureur de la République.
La défense plaide le non-lieu
Le collectif de défense de l'accusé, Hamid Melzi, ancien directeur général de la résidence d'Etat «Sahel» a plaidé le non-lieu des procédures de poursuite judiciaire pour «non activation» de l'article lié aux crimes de gestion.
Le collectif avait obtenu tous les accusés de réception des dossiers liés à cette affaire, mais «à sa grande surprise ces dossiers n'étaient pas disponibles au niveau du pôle financier et économique de Sidi M'hamed, créé il y a un an, après leur transfert à la Chambre 12», a souligné le représentant de la défense, Me Rahmouni Walid, précisant que «les dossiers en question ont été déposés à nouveau car attestant l'innocence de Melzi quant à tous les faits qui lui sont reprochés.
L'avocat a également relevé «l'absence de coopération» des parties civiles dans le dossier de l'affaire concernant la résidence d'Etat et la société d'investissements hôteliers qui, selon lui, «n'ont pas présenté l'ensemble des documents à l'Inspection générale des finances (IGF)».
Concernant les accusés, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, les plaidoiries du collectif de défense ont été axées sur «le report» du procès, le tribunal concerné n'étant «pas compétent en la matière», estimant que seule la Cour constitutionnelle est habilitée à trancher les affaires des hommes d'Etat et les parties ayant enclenché la procédure «ne relèvent pas de la police judiciaire».
L'audition des accusés et témoins dans l'affaire de l'ex-DG de la résidence d'Etat «Sahel», Hamid Melzi s'est poursuivie mardi passé. Le juge a auditionné, pour le deuxième jour consécutif, l'accusé Hamid Melzi dans l'affaire de blanchiment d'argent mise à nu par l'enquête et l'a interrogé sur le rapport de ses enfants avec son activité et son poste d'ancien directeur de la résidence d'Etat depuis 1997.
Melzi avait nié en bloc, mardi passé, les faits qui lui sont reprochés, à savoir le blanchiment d'argent, la dilapidation de deniers publics, abus de pouvoir et de fonctions, conclusion de contrats en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur pour attribution d'avantages injustifiés à autrui, ainsi que sa relation avec les sociétés de ses fils.
Placé en détention provisoire depuis mai 2019, Hamid Melzi est poursuivi pour plusieurs chefs d'accusation, dont blanchiment d'argent, transfert de biens provenant de la criminalité, abus de fonction à l'effet d'accorder d'indus privilèges, incitation d'agents publics à exploiter leur influence en vue de violer les lois et réglementations en vigueur, outre la conclusion de contrats en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur.