Réalisation de l’usine Fiat à Tafraoui (oran) : Le projet sera livré fin août
De notre bureau Amel Saher
Les travaux de réalisation de l'usine Fiat en cours dans la zone d'activité d'El-Hamoul seront livrés en fin de mois d'août, a annoncé le wali d'Oran, Saïd Saâyoud, lors d'une conférence de presse, organisée hier au site du constructeur automobile, en présence de l'ambassadeur d'Algérie en Italie, Abdelkrim Touahria, et du directeur du groupe Stellantis pour la région MENA, Samir Cherfan.
Selon le responsable, les travaux de l'un des deux principaux bâtiments ont atteint un taux de plus de 85%, et ses équipements et installations sont disponibles au niveau du chantier. Les travaux du deuxième bâtiment, eux, ont atteint les 30%. Il a fait savoir en outre que les travaux d'aménagement ont déjà commencé, le raccordement du site aux réseaux d'électricité, d'internet, de la fibre optique et du téléphone a été réalisé.
Le transfert d'eau d’Oued Tlélat vers Tafraoui sera lancé dans les prochains jours après l’accord du Premier ministre, a-t-il ajouté. A ce propos, Saïd Saâyoud a souligné que cette opération va permettre de résoudre le problème d’approvisionnement en eau au profit de la population de Tafraoui et de l’usine Fiat.
Les eaux qui seront utilisées par cette unité de production seront transférées vers la station d’El Karma, a-t-on appris. Concernant cette opération, le wali a affirmé que l’Etat a dégagé les enveloppes financières nécessaires pour la prise en charge de ce volet, précisant que le cahier des charges relatif à la réalisation des travaux d’aménagement extérieur a été élaboré et soumis à la commission compétente pour approbation.
40 hectares pour les entreprises de sous-traitance
Pour ce qui est du rôle de la sous-traitance pour répondre aux besoins de l’usine en composants et d’autres équipements, Saïd Saâyoud a révélé que les autorités de la wilaya ont prévu de dégager une superficie de 40 hectares pour accueillir les entreprises de sous-traitance qui veulent investir dans ce domaine. «Le foncier et l’aménagement nécessaires seront mis à la disposition de la sous-traitance, car nous savons que Fiat veut atteindre le plus grand taux d’intégration possible au niveau de l’unité de Tafraoui», a-t-il assuré.
A ce propos, Ahmed Zayed Salem, conseiller auprès du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, a expliqué que dès le début de l’étude du projet, le gouvernement et le partenaire Fiat se sont mis d’accord sur un programme d’accompagnement des petites et moyennes entreprises, en particulier les entreprises locales, en soulignant que le cahier des charges du projet prévoit un taux d’intégration de 10% après deux ans, 20% après trois ans, 30% après 5 ans. Il a ajouté que le constructeur d’automobile Fiat s’engage à œuvrer pour atteindre un taux d’intégration de 40%, ce qui lui permettrait de passer à l’exportation.
Sur ce même sujet, Samir Cherfan a souligné qu’une trentaine de fournisseurs sont déjà en train de travailler sur le projet Fiat. Ces derniers couvrent, entre autres, l’injection plastique, les habillages, les pare-chocs, câblage, sièges, batteries, pneus, etc. Selon les explications avancées par le directeur de Stellantis région MENA, le projet Fiat s’inscrit dans le cahier des charges automobile de l’Etat algérien et veut aller plus loin pour atteindre un taux d’intégration locale de 40%. Ainsi, poursuit-il, il y aura de l’emboutissage et de la fabrication de la caisse et 40% des composants de la voiture seront fabriqués et sourcés en Algérie pour l’usine, précisant que la première voiture sortira de l’usine en décembre 2023.
L’ambassadeur d’Algérie en Italie, Abdelkrim Touahria, qui a pris part à cette conférence de presse, a affirmé que contrairement à ce qui se faisait par le passé, le projet Fiat va permettre un transfert de technologie vers l’Algérie.
Le président de la République a effectué, jeudi, une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Béchar, où il a procédé au lancement, à l’inspection et à l’inauguration de plusieurs projets socio-économiques stratégiques, reflétant la volonté de l’État de réaliser un développement intégré dans le sud du pays.