
Le procès en appel de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout, jugé avec des membres de sa famille et les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, pour corruption, s’est poursuivi, hier au niveau de la chambre pénale de la cour d’Alger, par l’audition de son fils Billal et de ses frères Nacer, Rachid et Hamid. Lors de son audition, l’accusé Hamid Tahkout a rejeté toutes les accusations portées contre lui, précisant qu'il ne gérait qu’une seule entreprise appartenant à son frère Mahieddine. L’accusé Nacer Tahkout a assuré n’avoir rien à voir avec l’entreprise de transport des étudiants et le marché conclu entre l’entreprise de Tahkout et l’Établissement de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA), réfutant un quelconque lien avec les ministres et responsables impliqués dans cette affaire. Après avoir nié toute implication dans des crimes de blanchiment d’argent, l’accusé Billal Tahkout a assuré n’avoir aucun lien avec les entreprises de son père et les faits incriminés. Il a toutefois reconnu avoir obtenu un foncier agricole dans la wilaya d’El-Bayadh, dont il s’est désisté volontairement en avril 2019, précisant qu’il investissait dans le secteur agricole loin des sociétés de son père. L’accusé Rachid Tahkout a, lui aussi, rejeté toutes les accusations portées contre lui, indiquant que «les appels téléphoniques qu’il recevait de responsables de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU) lui parvenaient sur le téléphone de l’entreprise, et non pas par sur son téléphone personnel». Assurant qu’il n’avait aucun pouvoir décisionnel dans l’entreprise de transport de Mahieddine Tahkout, il a précisé en avoir démissionné en 2011, pour créer sa propre entreprise. L’accusé a également réfuté un quelconque lien avec l’ancien ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane.