
Devant l’inégalité constatée entre les disciplines sportives et l’absence flagrante d’équité entre les sportifs en termes de moyens de préparation et de primes inhérentes aux résultats réalisés dans les compétitions internationales, les pouvoirs publics veulent mettre de l’ordre. A commencer par l’élaboration de nouveaux dispositifs législatifs devant corriger ces anomalies et autres dysfonctionnements qui lèsent de nombreux sportifs quand ils favorisent d’autres, au détriment de la performance.
En tous les cas, un premier pas est sur le point d’être franchi, comme l’a révélé, ce jeudi, le ministre de la Jeunesse et des Sports, lors de la cérémonie organisée en hommage aux athlètes ayant participé aux Jeux paralympiques de Tokyo 2020, présidée par le président de la République.
Cité par l’APS, Abderezzak Sebgag a confié, en effet, que Abdelmadjid Tebboune a ordonné l'amendement du texte de loi définissant les modalités d'application des dispositions statutaires relatives au sportif d'élite et de haut niveau, notamment en ce qui concerne les primes de résultat accordées à ces athlètes. Il a précisé que cet amendement qui concerne précisément le décret exécutif N°15-213 du 11 août 2015 vise à instaurer «l'égalité dans les primes et indemnités» accordées à tous les sportifs d'élite et de haut niveau. Aussi, le chef de l’Etat a donné des instructions pour une prise en charge «réelle et effective» des préoccupations sociales des personnes à besoins spécifiques au niveau local, en sus de la mobilisation d'un autocar aménagé et sa mise à la disposition de la Fédération algérienne handisport (FAH).
Le MJS n'a pas manqué de déplorer encore une fois le scandaleux accueil réservé au premier groupe de sportifs à leur retour de Tokyo et a tenu à présenter des excuses officielles pour le «traitement honteux» des athlètes paralympiques. «Tout le mérite et la considération leur sont voués», a-t-il souligné, affirmant que cet hommage n'est que le fruit du «travail assidu», de la «patience» et de la «persévérance», afin de réaliser les objectifs fixés, en «toutes circonstances». Il a soutenu qu'il s’agit d’un «message à l'adresse de tous les jeunes Algériens» pour leur dire que l'Etat algérien «ne renoncera jamais» aux sacrifices de ses enfants, et que «l'on récolte toujours ce que l'on sème».
Sebgag est en effet catégorique et formel : l’Etat algérien «œuvre à assurer tous les moyens offerts» en vue de «prendre en charge le sport et les sportifs» et de réunir «toutes les conditions» de succès et de réussite. «Il n'y a plus de place pour le relâchement et l'indifférence déplorés par le passé. Toutes les instructions ont été données à l'effet de relancer le sport en général, et le sport d'élite, en particulier, afin de permettre à l'Algérie de retrouver sa place de leader dans les différentes disciplines», a-t-il assuré. En application des orientations du président de la République, le ministre a promis que le mouvement de la jeunesse et des sports en Algérie va connaître, sous la supervision du Premier ministre, un « bond qualitatif» grâce à la «volonté politique suprême» d'assainir le secteur de «toutes les formes de corruption», de «réhabiliter les structures sportives» pour qu'elles puissent abriter des compétitions continentales et internationales, et de «relancer la diplomatie sportive . Il est question également du «renforcement des capacités de la ressource humaine» pour aboutir au professionnalisme «réel».
Cette vision intégrée, a poursuivi Sebgag, permettra de promouvoir le système national sportif au «rang institutionnel», fondé sur la coopération et la coordination entre les différents secteurs concernés, avec l'association de «tous les acteurs de la société civile» à l'intérieur du pays et même de la communauté nationale établie à l'étranger, sous le slogan «Rien n'est sans l'homme et rien ne perdure sans les institutions».
Synthèse SAM