Les travaux de la première édition des assises nationales de la société civile ont été couronnés par une série de recommandations que le président de l'Observatoire national de la société civile, Abderrahmane Hamzaoui, a qualifié de nouvelle feuille de route pour l'action de cet organisme. Les recommandations en question ont été le «fruit» des quatre ateliers qui se sont concertés deux jours durant sur les thèmes de la promotion du rôle de la société civile, la démocratie participative, l'institutionnalisation du bénévolat et la moralisation de son action. Il en ressort, comme principales décisions retenues, l'encouragement de la création des associations sur la base du régime déclaratif, ainsi que le concours de meilleures conditions garantissant leur liberté d'initiative et leur indépendance, notamment financière. La consolidation du statut d'utilité publique pour les organisations de la société civile et leur association dans la réalisation des projets de développement, notamment au niveau local, figurent en bonne place des recommandations. Idem pour l'optimisation du cadre législatif, notamment à travers le prochain code communal et de wilaya, d'où il est attendu la réalisation d'un saut qualitatif en matière de promotion de la démocratie participative dans la rénovation du partenariat stratégique entre la composante de la société civile et les pouvoirs publics au niveau local. La création de conseils consultatifs de la société civile au niveau local a été, à ce titre, retenue parmi les recommandations. Les participants ont aussi relevé l'importance de numériser l'action des associations.
Les recommandations portent sur la création des plateformes numériques et de banques de données électroniques à même de conférer une meilleure transparence dans la gestion et le développement de l'action de la société civile. Aussi et pour asseoir une meilleure structuration de la société civile, il a été recommandé la création d'instances dédiées à ces compétences au sein des différents départements ministériels, ainsi que l'élargissement de sa représentation au sein des instances régionales et internationales.
L'accent a été mis par ailleurs sur l'accompagnement des associations et organisations de la société civile spécialisées dans la lutte contre la corruption, et contre le terrorisme et l'extrémisme violent. Au sujet de l'institutionnalisation du bénévolat, la recommandation la plus saillante porte sur la signature d'une convention avec le ministère de l'Education nationale dans le but d'inculquer les valeurs du bénévolat et de la solidarité agissante aux générations montantes. Dans son allocution de clôture, le président de l'Observatoire a félicité les participants aux assises nationales pour la qualité des recommandations. Il a réitéré que la société civile est déterminée à assumer pleinement sa responsabilité dans l'éradication des mauvaises pratiques du passé et à intensifier son action de lutte contre la corruption, la bureaucratie et autres comportements négatifs.
Il a assuré que l'Observatoire national de la société civile ne ménagera aucun effort pour garantir un avenir prospère, dans la paix et la stabilité, aux générations actuelles et à celles à venir. Il s'est engagé enfin à hisser la société civile au rang de matrice du développement durable dans le cadre d'une exploitation rationnelle des ressources, dans le respect des principes de la bonne gouvernance pour la concertation de l'approche globale du renouveau national préconisée dans le programme du président de la République
K. A.