Presse : Améliorer le contenu médiatique

L’amélioration des contenus médiatiques de la presse algérienne, notamment publique, en vue de faire face à la propagande, la désinformation et les fake-news, est désormais incontournable dans un monde mondialisé et dominé par les nouvelles technologies d’information et le numérique, ont estimé samedi des participants à une journée d’information sur la guerre d’information.
Dans une communication intitulée «Radioscopie du paysage médiatique algérien», animée lors d’une journée d’étude sur la guerre de l’information, organisée par l’Institut national d'études de stratégie globale (INESG), le journaliste Mustapha Aït Mouhoub a considéré que pour faire face aux flux médiatiques extérieurs, souvent destinés à saper le moral des Algériens et porter atteinte à la crédibilité des institutions les plus névralgiques de l’État, il fallait «réhabiliter le modèle médiatique national et améliorer son efficacité».
Faisant état d’incapacité du modèle médiatique national à «disqualifier», auprès d’une partie de son opinion publique, les contenus informatifs subversifs, l’intervenant a souligné que la «bataille de production de contenus nationaux prime les velléités de contrôle, qui s’avèrent d’ailleurs inutiles avec la généralisation de l’accès à l’internet».
Abondant dans le même sens, le chercheur Ahmed Kateb a plaidé pour un retour à un service public médiatique «fort, efficient et efficace, afin de rétablir la confiance entre le peuple et les médias publics». Pour ce faire, M. Kateb a insisté, dans son intervention intitulée «Les médias en temps de crise, quelle stratégie pour quel public ?», sur la réhabilitation des médias publics, notamment par la révision de leurs cahiers des charges et leur donner de nouvelles visions et missions.
Ahmed Kateb a souligné qu’en «ces temps de révolution numérique et de changements politiques, nous nous trouvons face à la menace de déstabilisation par médias interposés», déclarant que «l’Algérie se trouve face à un dilemme, soit subir de plein fouet les attaques de type 4GW, soit riposter avec force tout en immunisant son infosphère». Il a fait part de la nécessité de la réhabilitation des médias publics avec un nouveau cahier des charges, une nouvelle vision et une nouvelle mission.
Le directeur général de l’INESG, Abdelaziz Medjahed, qui a procédé à l'ouverture officielle des travaux de cette rencontre de deux jours, a affirmé l'«importance de mettre la lumière sur la guerre de l'information qui cible l'Algérie depuis déjà longtemps, notamment ces derniers mois». Plusieurs thématiques d'actualité relatives, notamment, aux «Stratégies médiatiques en temps de crise», aux «Principaux dangers de la cyber-sécurité en Algérie» et aux «Enjeux de la communication institutionnelle dans la gestion de crise» sont au menu de cette rencontre.
Il est question, également, de traiter, durant les deux jours de cette rencontre, les aspects théorique et conceptuel de l'info-guerre, de la guerre de quatrième génération, du soft power, des guerres cybernétiques et de la guerre économique.

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