Le directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Pacha estime qu'il est encore tôt pour crier victoire face au variant Omicron, bien qu'il reconnaît que la situation épidémiologique s'est nettement améliorée. Dans une déclaration à El-Moudjahid, le Pr. Rachid Belhadj, également président du Syndicat des professeurs et chercheurs universitaires, affirme que l'élimination définitive de l'épidémie du Coronavirus ne sera atteinte que lorsqu'on aurait enregistré zéro cas par jour, soulignant la nécessité d'attendre et de surveiller la situation avant de lever toutes les mesures préventives et reprendre une vie normale. «Cette épidémie nous a habitués à bien des surprises depuis plus de deux ans, et il n'existe toujours pas de données scientifiques précises sur les caractéristiques du virus et de ses nouveaux variants», précise-t-il avant de souligner que les prévisions et les données actuellement disponibles écartent l'éventualité d'une cinquième vague de l'épidémie. ‘’Il n'y a aucune prédiction par les experts et les chercheurs sur la date d'une nouvelle vague après la propagation de la variable «Omicron», contrairement à ce qui s'est passé avec les vagues précédentes. Les spécialistes et les chercheurs n'anticipent pas de date d'une nouvelle vague, celle provoquée par le variant «Omicron», contrairement à ce qui s'est passé avec les vagues précédentes», rappelle le Pr. Belhadj, qui considère que le scénario le plus probable est celui de la fin de l'épidémie grâce à l'immunité naturelle collective acquise suite à l’infection par le variant omicron connu pour sa forte contagiosité et ses symptômes légers. Cependant, le directeur des activités médicales et paramédicales au CHU, Mustapha Pacha, considère qu'un nouveau rebond épidémique demeure tout aussi possible. ‘’Il est difficile d'anticiper en particulier en cas d'apparition de nouveaux variants du virus qui évoluent rapidement et peuvent avoir plusieurs mutations. Cette situation nécessite de rester vigilants et prendre les précautions nécessaires pour continuer à respecter l'application des mesures de prévention pour faire face à toute urgence, étant donné qu'à ce jour le nouveau sous-variant d’Omicron», le «BA2» est toujours présent malgré la baisse continue des contaminations quotidiennes», explique-t-il. Le Pr. Belhadj rappelle l'importance de la vaccination pour assurer une protection contre les formes graves, soulignant que la plupart des décès enregistrés lors de la quatrième vague l’ont été parmi les personnes non vaccinées. Il ajoutera que l’hésitation à propos de la vaccination est injustifiée car il s'agit de vaccins sûrs, et efficaces et n'ont causé aucun effet secondaires graves aux personnes vaccinées, regrettant le faible taux de vaccination qui ne permet pas d'atteindre les objectifs souhaités en matière d'immunité collective. Evaluant la quatrième vague épidémique, Le Pr. Belhadj affirme: ‘’bien qu'elle est moins sévère par rapport aux vagues précédentes, elle a épuisé le secteur de la santé et causé un grand nombre d'infections parmi Le personnel soignant, ce qui a rendu difficile la prise en charge des patients infectés par le virus».
Salima Ettouahria
