Le rôle positif et efficient de l'Algérie dans le règlement de la crise libyenne et son soutien aux efforts de paix et de stabilité sont hautement salués par les Libyens mais aussi par la communauté internationale. Les autorités algériennes, à leur tête le président de la République, réitèrent a chaque occasion l’engagement de l’Algérie à poursuivre ses efforts diplomatiques pour un retour rapide au processus de dialogue national inclusif. Les protagonistes de la crise avaient accepté de faire taire les armes et d’observer un cessez-le-feu, au terme d’intenses efforts de l’Algérie qui a multiplié les initiatives diplomatiques, alors que la logique de la guerre menaçait de prendre des proportions aux conséquences plus dramatiques. Le Président Tebboune a rappelé «l’attachement de l’Algérie à préserver la région de toute ingérence étrangère», insistant sur une solution libyenne. Un processus qui véhicule la vision algérienne de règlement du conflit a été d’ailleurs proposé aux protagonistes libyens et qui repose, principalement, sur l'impératif règlement de la crise par les Libyens eux-mêmes, en faisant preuve d'impartialité et en assurant l'équidistance par rapport à toutes les parties, sans exclusive. Toutefois, et en dépit de ces efforts, le dossier se trouve dans une impasse politique et le conflit s’est largement intensifié, avec l’intervention et l’ingérence de plusieurs puissances étrangères. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, avait confirmé l'existence de plans par lesquels certaines puissances étrangères cherchent à accroître leur influence en Libye et à faire de ce pays une plate-forme pour redessiner les équilibres internationaux au détriment des intérêts stratégiques de la Libye et de ses voisins. «Nous devons traiter et interagir avec les développements de la situation en Libye, selon une approche proactive et une vision claire», a-t-il déclaré.
Farida Larbi