Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé tous les habitants de la planète à la réconciliation et à se défaire des tendances destructrices, dans un monde «divisé» confronté à l’insécurité alimentaire, à l’aggravation des inégalités et à la crise climatique.
«À la mi-novembre le cap des 8 milliards d’habitants sur Terre sera franchi», a indiqué le SG de l’ONU dans une contribution intitulée «Huit milliards de personnes, une seule humanité», ce qui témoigne dit-il «des progrès scientifiques et des avancées en matière de nutrition, de santé publique et d’assainissement».
«Mais à mesure que notre famille humaine s’agrandit, elle est aussi de plus en plus divisée», a averti M. Guterres, qui n’a pas manqué de rappeler les défis auxquels les pays font face, comme l’accélération de la crise climatique, la pandémie de COVID-19, l’aggravation de la pauvreté et de la faim. Les divisions toxiques et la défiance retardent ou bloquent les avancées sur toute une série de questions, du désarmement nucléaire au terrorisme, en passant par la santé mondiale. «Des milliards de personnes souffrent, des centaines de millions sont touchées par la faim, voire la famine. Elles sont plus nombreuses que jamais à se déplacer pour trouver des moyens de s’en sortir et à fuir les dettes et les privations, les guerres et les catastrophes climatiques». «Nous nous dirigeons vers un monde de 8 milliards d’habitants tiraillé par les tensions et la méfiance, gangréné par les crises et les conflits (...) Il nous faut enrayer ces tendances destructrices, nous réconcilier et trouver ensemble des solutions conjointes à nos difficultés communes», a-t-il plaidé.
M. Guterres a estimé que le Sommet du G20 qui doit se tenir à Bali sera l’occasion d’aborder la situation alarmante des pays en développement. «J’ai exhorté les économies du G20 à adopter un plan de relance permettant d’injecter les investissements et les liquidités nécessaires aux pays du Sud et de régler les questions d’allègement et de restructuration de la dette», a-t-il lancé. Tout en appelant de nos vœux à la mise en place de ces mesures à moyen terme, «nous travaillons aussi sans relâche avec toutes les parties concernées pour atténuer la crise alimentaire mondiale», a-t-il poursuivi. Je n’ai jamais douté de l’ingéniosité de l’humanité et j’ai pleine confiance dans la solidarité qu’elle peut manifester», a écrit M. Guterres. «Saisissons l’occasion des grands rendez-vous internationaux de ce mois pour commencer à surmonter les divergences et restaurer la confiance, en respectant les droits et les libertés de chacun des 8 milliards de membres de notre grande famille humaine», a conclu le SG de l’ONU.
