
Soucieux de l’environnement et de préserver la magnifique région de la Saoura, Mohamed Dali, chargé de la communication de l’Association de tourisme saharien algérien, promeut le tourisme médical dans cette région favorable à ce genre de voyage, alliant tourisme médical et découverte d’une fascinante oasis. Taghit et ses environs fascinent et charment par leur beauté. Une oasis pleine de fraîcheur et d’éclat.
El Moudjahid : Pouvez-vous nous informer sur ces bains de sable et leurs bienfaits sur les pathologies ?
Mohamed Dali : Les bains de sable de Taghit sont une thérapie très recherchée et des bains de jouvence. Déjà connue pour être une véritable oasis enchanteresse, par son site touristique qui est à la fois magique et attrayant, Taghit est aussi, pour une certaine catégorie de visiteurs, réputée pour être un pôle thérapeutique de sablo-thérapie... les curistes dans un bain de... sable à Taghit remontent à la nuit des temps. Les hommes et les femmes ont de tout temps eu recours aux bienfaits des bains de sable, de façon plutôt empirique chez nous, du fait que la région est dépourvue de centres spécialisés permettant un suivi médical. Dans l’histoire depuis des siècles, les populations du Sud furent parmi les premières à en découvrir les vertus. Comme partout dans le monde, à l’exemple de l’Italie en Europe ou encore de la Tunisie.
Ces bains de sable sont-ils prodigués par un personnel médical spécialisé ? Peut-on connaître, à ce propos, les remèdes qui sont efficaces ?
Avant de faire des séances de bain de sable, le patient doit consulter un médecin afin de donner son avis favorable pour faire le bain de sable, même si certaines personnes le font sans avis médical. En fait, la sabulumthérapie, la psammatothérapie, l’arénothérapie, la sablothérapie ou encore l’enterrement curatif dans les sables appelé bain de sable, est une médecine douce pour les personnes souffrant d’infections rhumatismales et des maladies articulaires. En période estivale, la ville de Taghit dans la willaya de Béchar surtout, ou encore à Béni Abbès, Kerzaz, presque toutes les villes et tous les villages localisés au niveau des dunes de l’erg occidental, sont les lieux de prédilection des curistes. Ces derniers affluent des quatre coins du pays, et ce depuis deux à trois décennies, pour un remède thérapeutique à l’effet de soulager leurs rhumatismes et bien d’autres maux notamment des os, de la polyarthrite, les lombalgies chroniques, l’arthrose, les douleurs vertébrales des membres, et même certaines maladies de la peau, voire l’élimination des eaux et des toxines.
Quelles sont les missions de votre association ?
Depuis 1999, notre association du Sud-Ouest de l’Algérie la Saoura (Béchar) a pour objectif le développement du tourisme durable et solidaire saharien, et faire découvrir le Sahara algérien, sa grande richesse naturelle, culturelle, archéologique et thérapeutique. Nous offrons des visites des villes de la Saoura et Timimoune, des nuitées dans le désert, balades à dos de dromadaire, ski de sable, cuisine traditionnelle, soirées folkloriques... Il y a aussi le tourisme social, éducation nationale, pépinière et jardinage, échanges culturels, reboisement, éducation à l’environnement, plus des contacts avec des écrivains algériens ou étrangers pour des tables rondes, et des ventes dédicaces de leurs livres. Par ailleurs, il y a le vieux ksar de Taghit, sa palmeraie sur les rives de l’oued zouzfana et les gravures rupestres.
K. A.