
La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaoutar Krikou, a affirmé, mardi à Alger, que «64%» des micro-projets avaient été affectés aux femmes dans le cadre de l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM).
S’exprimant, à l’occasion d’une rencontre de coordination sur le programme national pour encourager la femme au foyer à contribuer à la production nationale, la ministre a précisé que «64% de l’ensemble des micro-projets ont été accordés aux femmes dans le cadre de l’ANGEM».
Dans le cadre du soutien de la femme au foyer, Mme Krikou a fait état de «l’élaboration d’un programme d’action national pour concrétiser cette initiative, à travers la coordination gouvernementale, en concrétisation de la démarche du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors du Conseil des ministres du 3 janvier dernier, à l’effet de renforcer les efforts du gouvernement pour la consolidation des différents mécanismes en vue d’encourager la femme au foyer à contribuer au processus de production nationale».
Pour sa part, le ministre du Tourisme, de l’Artisanat et du Travail familial, Mohamed Hamidou, a mis l’accent sur «l’importance du développement du travail familial devant permettre aux femmes au foyer et autres franges concernées de créer des entreprises aux taux de croissance conséquents, pour une société plus homogène et un développement plus global».
L’investissement dans le travail familial, notamment dans les zones rurales, nourrit de grands espoirs pour concrétiser les objectifs actuels du développement, un engagement qui a pris forme à travers la prise de plusieurs mesures concrètes contenues dans le programme du président de la République relatif au développement des zones d’ombre», a-t-il soutenu.
Après avoir affirmé que l’Algérie avait réalisé d’importants acquis concernant le développement de la femme en matière d’éducation et de santé, le ministre a rappelé que notre pays «fait toujours face à des défis», notamment en termes d’opportunités économiques devant favoriser le travail familial et valoriser, ainsi, les efforts des femmes au foyer et rurale.
Pour M. Hamidou, les démarches entreprises par le gouvernement, à cet effet, constituent «un appui supplémentaire à l’accompagnement des femmes rurales, au foyer et des zones d’ombre, à même de contribuer à l’amélioration de la prise en charge et à l’adhésion de ces catégories à la promotion de la production nationale».
De son côté, la ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Hoyam Benfreha, a indiqué que les femmes représentaient «40% du nombre global des stagiaires et apprentis inscrits dans son secteur», faisant état de 8.254 jeunes filles bénéficiant de formation dans les sections d’apprentissage.
Une démarche a été engagée pour la formation de la femme au foyer tenant compte de son niveau d’instruction et de ses engagements familiaux afin de lui permettre d’exercer une activité devant améliorer la situation financière de sa famille. Les femmes ayant bénéficié de ce dispositif s’élèvent, selon Mme Benfreha, à 56.470 femmes, dont 490 jeunes filles à besoins spécifiques. Ce chiffre augmente d’année en année, les bénéficiaires pouvant désormais profiter d’aides dans le cadre des dispositifs mis en place par l’État à cet effet, a-t-elle poursuivi.
Pour sa part, le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Micro-entreprises, Nassim Diafat, a rappelé la création de «guichets pour les financements des entreprises créées par ces jeunes filles».
Le représentant du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) a tenu, à son tour, à exprimer «la disponibilité du CNESE à assurer l’accompagnement technique des femmes au foyer, afin de faire aboutir cette initiative, à travers l’analyse et l’évaluation tout au long des étapes de ce programme».