
Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour, a souligné lundi à Alger le rôle «primordial» des associations dans la sensibilisation des citoyens quant à l’urgence d’une transition énergétique en Algérie.
S’exprimant lors de la clôture d’une rencontre organisée au siège du ministère avec des représentants de différentes associations, ayant pour thème «La société civile : partie prenante dans le modèle énergétique», M. Chitour a précisé que d’»énormes possibilités» existent dans le cadre de la coopération entre les associations et son département et qu’il est prêt à les accompagner dans la mesure des moyens dont il dispose.
Il a estimé dans ce sens que les associations doivent jouer un rôle d’intermédiaire auprès des citoyens pour leur expliquer la stratégie du pays à l’horizon 2030 en matière de transition énergétique.
Pour cela, M. Chitour a assuré que les associations seront au courant de tout ce que le ministère entreprendra en les invitant à critiquer ce qui leur semblera perfectible.
En parallèle, le ministère fera en sorte de leur simplifier les choses afin qu’ils puissent inculquer aux citoyens les notions de l’économie d’énergie et de la sortie de la dépendance aux énergies fossiles, ce qui nécessite, selon lui, une certaine maturité qui s’acquiert à partir de l’école.
M. Chitour a insisté sur le fait qu’il est primordial d’expliquer aux citoyens qu’on ne peut pas échapper à la transition énergétique, tout en les sensibilisant, «en toute transparence», sur les enjeux de demain.
Dans le cadre de l’économie des énergies, le ministre a expliqué qu’il est nécessaire de protéger les plus démunis en leur assurant un accès à l’énergie sans gaspillage et en faisant payer aux mieux nantis leur surconsommation d’énergie au prix réel.
M. Chitour a souligné à ce titre l’opportunité d’instaurer la carte carburant, pour qu’une partie seulement du carburant consommé soit subventionné, ou encore de créer une «vignette verte».
Pour encourager les voitures électriques, il a évoqué les «efforts» que doit faire l’Etat en matière de taxes et des discussions engagés avec un opérateur à Béjaïa qui fabrique les bornes de recharge électriques ou encore le travail qui devra se faire avec Naftal pour que cette culture de la voiture électrique entre graduellement dans les mentalités.
Pour leur part, les représentants des associations ont soulevé certaines contraintes, notamment administratives, toute en formulant des propositions à même de favoriser la transition énergétique et de leur donner plus d’arguments pour faire passer le messages à la société civile.
///////////////////////////////////////
Opportunités de partenariat dans le renouvelable :
Chitour s'entretient avec l'ambassadeur de France
Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour, s'est entretenu lundi dernier à Alger avec l'ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, avec qui il a discuté des opportunités de coopération et de partenariat dans les domaines des énergies renouvelables et de l'économie d'énergie.
Selon un communiqué du ministère, M. Chitour a présenté, lors de cette rencontre, les grandes lignes de la stratégie que son département entend suivre dans le cadre de la politique de l'Etat et du gouvernement en matière de transition énergétique et du développement des énergies renouvelables en Algérie.
Dans ce sens, il a réitéré l'objectif de l'Algérie de s'affranchir de manière graduelle de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, à travers la mise en place d'un modèle énergétique à l'horizon 2030, axé sur l'économie et l'efficacité énergétique ainsi que sur l'exploitation du potentiel renouvelable.
Le ministre a exprimé également "sa volonté d'asseoir une coopération bilatérale avec la France à même d'établir un partenariat dans le cadre du principe gagnant-gagnant notamment dans la géothermie et la sylviculture, deux filières qui font preuve de performance technologique et économique dans ce pays".
De plus, il a exprimé le souhait d'établir des accords de coopération entre l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE) et l'Agence de la transition écologique (ADEME), et ce, à travers le partage mutuel de savoir-faire, d'expertise et de renforcement des capacités.
Pour sa part, le diplomate français a souligné la disposition de son pays à développer davantage avec l'Algérie une coopération et un partenariat dans les différentes filières et disciplines du renouvelable et "en particulier celles où la France dispose d'un avantage d'expérience et d'expertise".
M. Gouyette , a fait savoir que l'agence gouvernementale Business France organisera au mois de décembre prochain, le "Forum France-Afrique de la transition écologique et énergétique", où l'Algérie est "vivement" invitée. le ministre a pris acte de cette invitation et a remercié l'Ambassadeur, selon la même source.
A l'issue de la rencontre, les deux parties ont convenu de dynamiser les points focaux déjà en place et de soutenir leur activité de coopération et d'identification des projets mutuellement bénéfiques dans les domaines des énergies vertes et du développement durable, ajoute le communiqué.