M. Kamel Rezig devant la Commission Agriculture, Pêche et Environnement de l’APN : La commercialisation des produits agricoles optimisée

«Les offres incluant la proposition de fourniture de lait subventionné, dans le cadre des marchés publics, ne seront plus acceptées.» L’annonce a été faite, hier, par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, qui présentait, devant la commission agriculture, pêche et environnement de l’Assemblée populaire nationale (APN), la stratégie de commercialisation des produits agricoles.

M. Kamel Rezig, tout en précisant que cette mesure s’inscrit dans le cadre de la promotion de la production nationale, s’est également exprimé sur la «finalisation» de l’opération relative à l’actualisation de la carte nationale des laiteries conventionnées avec l’ONIL, outre la carte des distributeurs de lait agréés et celle des commerçants de détail alimentés par ces mêmes distributeurs. L’on apprend qu’il a été également décidé, dans le même sillage, de définir la liste de toutes les laiteries non conventionnées avec l’ONIL, que ce soit celles qui produisent du lait frais ou celles spécialisées dans les produits dérivés et même celles qui ne sont pas en activité. L’élément à retenir particulièrement est que ces laiteries sont à même d’apporter une précieuse contribution, après la révision de la cartographie de distribution du lait en poudre, comme expliqué par M. Rezig. L’autre remarque importante est que le nombre de ces laiteries a atteint, au mois de mars 2022, «pas moins de 113 unités réparties à travers le territoire national», en attestent les statistiques en possession du même département. Les mesures inscrites dans le cadre de l’optimisation de l’alimentation en lait sont aussi riches que variées. Cela étant dit, l’accent sera mis, en particulier, sur l’importance d’une distribution «équitable» et «juste» de la poudre de lait, et ce, en prenant en ligne de compte les capacités de production des différentes laiteries situées à travers les quatre régions du pays.
«L’objectif assigné à cette démarche est de garantir une meilleure maîtrise des opérations de contrôle de la chaîne du produit et d’une meilleure économie des frais de transport», a mis en exergue le ministre qui a détaillé, devant les députés de la Commission, l’ensemble des dispositions relatives à la filière. Trois autres éléments essentiels ont été mis en relief. Il est question d’abord de «la stricte mise en œuvre de la nouvelle carte de production et de distribution du lait subventionné, tel qu’il a été décidé de concert avec le secteur de l’agriculture, en veillant à son actualisation périodique à chaque fois que le besoin s’en fait ressentir». Le second objectif concerne «la revue à la hausse des quantités de poudre de lait en affectant des parts supplémentaires mensuelles qui viennent ainsi s’ajouter à la part actuelle estimée à 14.579 tonnes par mois, réparties à travers les 124 laiteries publiques et privées conventionnées avec l’ONIL. Kamel Rezig a affirmé que «la quantité produite actuellement chiffrée à 4,7 millions de l/j ne suffit pas à répondre à la consommation quotidienne de 12 millions de familles». C’est donc dans le souci permanent de répondre au mieux à la demande des consommateurs que s’inscrivent les nouvelles mesures annoncées.
Enfin, le troisième élément nouveau mis en relief par le ministre du Commerce concerne la généralisation de la distribution du lait désormais élargie aux grandes surfaces.

Soraya Guemmouri

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Réception prochaine du marché de gros de Guelma

 En ce qui concerne le contrôle de réalisation et d’exploitation des marchés de gros de fruits et légumes, M. Rezig a rappelé que son secteur a proposé «une profonde révision du SIRPALAC qui a montré ses limites». Le ministre a également indiqué qu’une grande importance est accordée à l’optimisation de la gestion des marchés de gros et des marchés de proximité des fruits et des légumes frais, en veillant particulièrement à assurer le strict respect des règles et conditions d’hygiène dans ce sens. L’autre annonce phare a trait aux «6 nouveaux marchés de gros réceptionnés lors des trois dernières années» et ce, sachant que la réception du marché de gros de Guelma aura lieu «prochainement», a révélé encore le ministre du Commerce qui souligne l’existence en tout et pour tout de 51 marchés de gros répartis à travers 39 wilayas du pays. La distribution des viandes a été le troisième axe important relevé par le ministre qui a cité les nombreuses mesures inscrites dans ce cadre. Les abattoirs publics et privés sont appelés à être plus efficients, de manière à répondre parfaitement à la demande ; il s’agit aussi de renforcer la coordination sectorielle pour garantir la bonne santé du cheptel ainsi que la sensibilisation des gérants des abattoirs informels quant à l’importance de s’intégrer dans le cadre légal et de disposer de l’agrément sanitaire établi par les services vétérinaires concernés, sont autant de questions mises en avant par le ministre qui explique par ailleurs une autre mesure tout aussi importante. Il s’agit, en l’occurrence, de «charger le groupe public AGROLOC, à travers sa filiale ALVIAR, à recourir à l’importation régulière et périodique des têtes de bovins destinés au gavage ou à l’abattage afin de garantir la régularisation du marché, en cas de dysfonctionnements».  Bien entendu, le contrôle des produits proposés à la commercialisation est continuel. L’on retient notamment à ce sujet que le bilan de 2022 fait ressortir pas moins de 313.783 interventions qui se sont soldées par 13.729 procès-verbaux de poursuite judiciaire.        

S. G.

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