
Outre les missions de défense et les missions humanitaires, les Forces aériennes se sont engagées dans la lutte contre les feux de forêts. Selon la revue El Djeich, il est dit que depuis que les premiers avions de lutte contre les incendies, nouvellement acquis, ont atterri sur les pistes des aéroports d’Algérie, le 24 juillet 2023, ces appareils sont entrés en urgence dans une phase de test réel et ont prouvé leur efficience lors de l’exécution de leurs premières missions dans la lutte contre les incendies qui ont touché la région de Bejaïa durant l’été, de la même année. «Ces nouveaux bombardiers d’eau se sont imposés comme un véritable bouclier aérien, en permanence sur la brèche, tant on les retrouve aux premières lignes à chaque incendie», véritables défis à relever en luttant contre «un ennemi agressif et impitoyable».
Une disponibilité extrême en permanence et les avions sont également «prêts à répondre à tout appel et à n’importe quel moment pour la protection de notre patrimoine forestier», assure El Djeich.
L’escadron précise : «Chaque avion a son propre équipage, composé de quatre militaires. Le commandant de bord est la tête pensante et celui qui oriente l’équipage du bombardier d’eau, que ce soit pour les couloirs aériens à emprunter pour se rendre sur le site de l’incendie ou la gestion des situations d’urgence. Concernant les caractéristiques techniques de cet avion, le lieutenant-colonel Benamara, commandant de bord et adjoint au commandant de l’escadron, a confié à la revue, que la vitesse élevée de ces appareils leur permet «d’accéder aux sites d’incendie en un temps record, car le facteur de temps est décisif pour empêcher la propagation du feu et le maîtriser».
L’aéronef est non seulement distingué par sa vitesse «mais également sa capacité d’emport de 12.000 litres d’eau à chaque sortie aérienne», ce qui lui permet d’opérer avec efficacité dans la lutte contre les incendies. Par ailleurs, les avantages de cet avion ne se limitent pas qu’à la vitesse et à la grande capacité de chargement d’eau, il se caractérise également par sa «flexibilité dans les manœuvres, en particulier dans les zones montagneuses aux reliefs escarpés, ce qui lui permet de voler avec précision, même dans les conditions météorologiques les plus difficiles».
El Djeich a mis en avant l’importance de la coordination. «Lutter contre les incendies est un effort collectif qui exige une coordination et une coopération étroite entre l’équipage de l’avion de lutte contre les feux, les unités de la Protection civile et les équipes d’appui et de soutien au sol. Sur ce point, le copilote, le commandant Menaceri, a souligné la nécessité «d’être en contact permanent avec les sapeurs-pompiers déployés au sol, dans la mesure où ce sont eux qui nous orientent vers les lieux nécessitant notre intervention et nous portent assistance dans la détermination des objectifs».
En effet, le largage des eaux depuis les airs n’est pas une simple procédure technique exécutée en appuyant sur un bouton, c’est une décision d’une grande importance et de précision car elle exige l’assimilation de la nature du sol ainsi que le périmètre des feux. La mission est difficile. L’adjudant Chenouf a évoqué «le degré de complexité qui accompagne cette opération dont la priorité majeure est le sauvetage de vies humaines et de biens».
N. B.