
- Le DG de l’ONPLC : «Œuvrer à l’amélioration du classement international de l’Algérie»
- Plaidoyer pour une coopération efficace pour la préservation des ressources naturelles de l’Afrique
La lutte contre la corruption est une question morale, mais elle ne peut réussir que dans le cadre d’un dispositif institutionnel cohérent et complémentaire, a assuré hier le directeur de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Tarek Kour, à l’ouverture des travaux de la journée d’étude sur le thème «Promotion de l’intégrité dans le secteur économique». La rencontre est organisée par l’ONPLC, en partenariat avec Sonelgaz, à l’occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption. Ont assisté à cette rencontre, le conseiller du président de la République chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l’étranger, Nazih Berramdane, le président du Conseil national des droits de l’homme, Bouzid Lazhari, l’ambassadeur de la République du Congo, doyen du corps diplomatique africain, Pierre Louyebo, le président du pôle pénal financier et économique de Sidi M’Hamed, Kamel Benboudiaf, le procureur de la République près cette juridiction, Chaker Kara. Des représentants des associations ont également pris part à cette journée d’étude dont Mustapha Zebdi, président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce). Le président de l’ONPLC a plaidé pour une lutte dans le cadre d’une stratégie nationale bien définie. «On envisage au niveau de l’Organe la mise en œuvre de la stratégie nationale de la transparence et de la prévention et la lutte contre la corruption dans les prochaines années afin d’améliorer le classement de l’Algérie au niveau international», dit-il. Kour a plaidé pour un climat adéquat pour l’investissement et le développement, à travers un environnement des affaires serein, de manière à «garantir la dépénalisation de l’acte de gestion avec des règles claires de transparence dans la gestion des deniers et biens publics, dans le cadre de l’Etat de droit». Pour le directeur de l’ONPLC, les facteurs d’une lutte efficace de la corruption sont en place. La volonté politique existe et elle est concrétisée et mise en œuvre. Il a rappelé les engagements du président de la République Abdelmadjid Tebboune pour la mise en place de mécanismes de prévention et de lutte contre la corruption, notamment à travers le renforcement des institutions, de manière à protéger les biens et les deniers publics. Le président, aussitôt élu, a entamé une série de réformes profondes et dans un délai court. L’Algérie a enregistré une première dans l’édification d’une Algérie nouvelle, hostile à la corruption, à travers la nouvelle Constitution basée sur la moralisation de la vie publique et le renforcement de la bonne gouvernance et la concrétisation de la transparence et l’intégrité, dit-il. La Constitution s’articule sur la responsabilité dans la gestion des biens publics par la démocratie participative ainsi que la promotion du rôle de la société civile et les organes de contrôle et de lutte contre la corruption. Kour a rappelé la création de la Haute autorité de transparence et de prévention et de lutte contre la corruption qui peut alerter la Cour des comptes et la justice en cas d’infractions. Il a présenté le bilan de l’Organe durant une année et demie, dont la finalisation de la stratégie nationale de la transparence et de la prévention et de la lutte contre la corruption avec le soutien du PNUD dont El Moudjahid a publié les grands axes dans l’édition d’hier.
Elle consiste également en des mécanismes d’application et d’évaluation durant la période 2021-2024, dit-il. Il a également fait savoir que le projet de charte d’éthique de l’agent public est au niveau du gouvernement, qui a mis en place un comité national pour l’élaboration de la version finale. La numérisation des déclarations de patrimoine a touché 130.000 agents publics, alors que la cartographie de risque est en cours au niveau des secteurs de la santé, travaux publics, jeunesse et sports, et commerce suite à la finalisation de l’opération au niveau de la Direction générale du budget, la DG des impôts et celle des Douanes. Il a mis en avant les engagements pour la mise en œuvre des conventions ratifiées. Kour a mis l’accent sur l’importance de l’intégrité dans le secteur économique à travers l’accompagnement des entreprises économiques, par la mise en place de système de management anti-corruption pour qu’elles soient concurrentielles.
Le président de l’ONPLC a plaidé pour un service public de qualité à travers la numérisation et l’allègement des procédures.
L’ambassadeur Pierre Louyebo a mis l’accent sur l’importance de la coopération à travers les échanges d’expériences et la mise en place de mécanismes pour lutter efficacement contre cette corruption. Le directeur des relations bilatérales africaines au ministère des Affaires étrangères, Saïd Maândi, a mis en exergue les engagements de l’Algérie en tant que force de proposition dans les négociations ayant abouti à l’adoption des conventions relatives à la lutte contre la corruption. Il a rappelé que le président de la République a placé la lutte contre la corruption parmi les priorités de son programme. De même qu’il a donné des instructions à l’effet de mettre fin à l’évasion fiscale, la contrebande, la lutte contre le blanchiment d’argent et les pratiques illégales. Il a assuré que l’Algérie poursuivra ses efforts pour la consolidation de la coopération internationale en matière de lutte contre ce fléau.
Maândi a plaidé pour la consécration des principes de transparence et d’intégrité ainsi que la conjugaison des efforts et la coopération. Les richesses naturelles africaines font l’objet de convoitises étrangères en raison de la faiblesse et la fragilité des outils de contrôle, conclut-il.
Neila Benrahal