Conférence internationale en marge de l’ASC : l’agriculture algérienne fait courir les investisseurs étrangers

Ph. Nesrine T.
Ph. Nesrine T.

Officiels et experts se sont rencontrés, hier au dernier jour de la 4e édition de la Conférence africaine des start-up, tenue à Alger, pour évoquer les opportunités qu’offre le marché agricole algérien aux investisseurs étrangers.

Dans son propos, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, a affirmé que le choix de l’Algérie s’est imposé de lui-même, précisant que notre pays sera une destination de choix en Méditerranée dans l’investissement agricole. Mettant en avant le potentiel existant, dont les mille et un atouts de l’agriculture saharienne, le ministre s'attend à des lendemains davantage enchanteurs et de belles perspectives pour mieux capter les IDE. Avec une superficie totale de 44 millions d’hectares, dont 8,6 millions d’hectares de terres agricoles exploitées.

Le taux de couverture moyen des besoins nationaux est de 71%, dit M. Oualid. Passant au peine fin l’évolution de la valeur ajoutée agricole au cours des cinq dernières années, le ministre constate un « bond significatif principalement grâce aux investissements massifs dans le Sud algérien ». A travers cet investissement, fait savoir le ministre, il est envisagé « d’étendre nos superficies agricoles », précisant que « ces investissements portent déjà leurs fruits grâce à une augmentation spectaculaire de la production durant les quatre dernières années ». Pour les filières, M. Oualid a relevé que l’Algérie est « un grand producteur de légumes, et nous sommes totalement autosuffisants dans ce domaine ». Dans le même registre, M. Oualid indique que « l’Algérie constitue une opportunité d’investissement particulièrement intéressante dans le secteur agricole avec, entre autres, une énergie abondante avec un coût des plus bas au monde, soit 5 fois moins cher qu’aux États-Unis ou en Europe ».

Pour les deux prochaines années, le ministre affirme que l’objectif est d’atteindre 3,6 millions d’hectares de céréales, 300.000 hectares d’oléagineux, 200.000 hectares de légumineuses, ainsi que 177.000 hectares de pommes de terre. Citant quelques grands projets comme Bladna, « plus grand projet d’investissement agricole au monde » avec des prévisions de production à hauteur de 1,7 milliard de litres de lait produits/an, le ministre souligne l’Algérie développe un écosystème dynamique de start-up agricoles innovantes dans irrigation intelligente, l’intégration de l’intelligence artificielle. Le ministre souligne que l’African Start-up Conference est devenue « un événement majeur en Afrique. Nous avons choisi d’organiser en parallèle la première édition de AgriInvest Algeria, car nous croyons en la création d’un écosystème reliant start-up, grands investisseurs et représentants gouvernementaux ». M. Oualid affirme que « les portes du secteur agricole algérien sont grandes ouvertes, et nous recherchons davantage d’investisseurs pour bénéficier de nos avantages compétitifs uniques ».

A l’issue de cette rencontre, M. Oualid et son collègue au gouvernement ont supervisé la signature d’une convention entre une start-up algérienne et un investisseur avec une levée de fonds de 2 millions de dollars.

F. I.

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