L’usine de Boufarik de Novo Nordisk Algérie a reçu, hier, une visite d’une délégation ministérielle composée du ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, du ministre des Affaires étrangères du Danemark, Lars Lokke Rasmussen, et d’une délégation de la wilaya de Blida.
Lors de cette visite, la délégation a découvert comment cette usine, dotée d’équipements de dernière génération, répond aux besoins des patients diabétiques tout en créant de la valeur pour l’écosystème national et local, mais aussi en contribuant à la réduction de la facture d’importation d’au moins 45 millions d’euro par an, permettant aussi à la CNAS de faire des économies de plus de 17 millions d’euros par an. Ce site emploie une ressource humaine 100 % algérienne.
Le site de Boufarik, unique usine de production d’insuline FlexPen Novo Nordisk dans la région Afrique-Moyen Orient (Mena), est le second de Novo Nordisk en Algérie, après celui de Tizi Ouzou, et connait un taux d’intégration qui ne cesse d’augmenter.
M. Lars Lokke Rasmussen a indiqué que de nombreux opérateurs économiques danois opéraient en Algérie ; le plus important est Novo Nordisk, qui fête cette année ses 100 ans et emploie 650 Algériens.
«Je suis ravi de me trouver sur ce site qui est le fruit d’un investissement de 1,5 milliards de dinars», a-t-il fait savoir, avant d’ajouter que son pays est connu pour sa haute maîtrise du domaine pharmaceutique. Il y a une longue et ancienne relation dans ce domaine entre nos deux pays qui va contribuer à apporter de la valeur ajoutée».
En effet, Novo Nordisk investit également dans la ressource humaine locale, qui est d’une très grande qualité, et ce, dans une optique de consolider les relations gagnant-gagnant.
Le ministre danois a, par ailleurs, assuré que la coopération bilatérale se porte bien entre les deux nations. «Il convient de signaler que les exportations algériennes vers le Danemark ont doublé entre 2022 et 2023. Il existe, d’autre part, un énorme potentiel pour renforcer notre partenariat», a-t-il mis en exergue, avant de confier que cette thématique a été à l’ordre du jour des échanges avec la partie algérienne. Son pays est disposé à accompagner l’Algérie dans son processus de transition énergétique et de développement des énergies vertes.
Pour sa part, la directrice générale de Novo Nordisk Algérie, Malika Derghal, a souligné que la mission de l’entreprise qu’elle dirige est de contribuer à une meilleure prise en charge des malades chroniques à l’instar des diabétiques. «Cela s’est concrétisé par le lancement en 2006 du site de production de Tizi Ouzou qui fabrique en full process des comprimés pour diabétique, puis le lancement du site celui de Boufarik en janvier 2023. Grâce à cet investissement, on peut satisfaire les besoins du patient algérien avec la production locale de stylos d’insuline. Nous couvrons plus de 75% des besoins, en termes de volumes utilisés en Algérie, par la production locale. «Au cours de l’année 2024, ce taux s’élèvera à 100%. nous produisons 12 millions de stylos d’insuline et on atteindra les 18 millions à la fin de l’année, pour dépasser les 20 millions par la suite».
La prochaine étape est de mettre à la disposition des patients de nouvelles générations d’insuline, puis d’exporter, car l’ambition est de faire de l’Algérie un hub vers l’Afrique avec un transfert technologique. «Dans les prochaines semaines, le site de production de Tizi Ouzou exportera d’ailleurs vers la Libye».
Sami Kaidi
