
N'est-il pas assez d'avoir tué plus de 23.000 personnes, dont plus de 10.000 enfants, et détruit plus de 60 % des constructions à Ghaza ? La communauté internationale acceptera-t-elle que plus de 2 millions de personnes souffrent de faim et de maladie ?
C’est par ces questions pertinentes que l’Algérie vient d’interpeller la communauté internationale au Conseil de sécurité, par la voix de notre représentant permanent auprès des Nations unies, à rejeter unanimement le déplacement forcé des Palestiniens. Convoquée par Alger, cette réunion a permis à notre pays de rappeler les déclarations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui avait souligné que ce qui se passe à Ghaza restera une marque d’infamie dans la conscience de l’humanité, tout en soulignant que personne ne doit rester silencieux face à ces projets.
Depuis son accession à la magistrature suprême, le Président Tebboune n’a cessé de mettre en exergue le soutien inconditionnel de l’Algérie à la cause palestinienne. En octobre 2022, notre pays a mis fin aux dissensions au sein de la famille palestinienne, en organisant une conférence d’unification des rangs. À cet effet, les différentes factions palestiniennes participantes ont signé la Déclaration d’Alger, qui met fin à une division de plusieurs années, constituant ainsi une plateforme solide pour la réalisation de l’unité nationale palestinienne. Tandis qu’un mois plus tard, et plus précisément les 1er et 2 novembre 2022, à l’occasion du Sommet arabe à Alger, l’Algérie a réussi à unir la famille arabe autour de la centralité de la cause palestinienne. Par ailleurs, les pays arabes se sont entendus, lors de ce sommet, pour faire obtenir la qualité de membre à part entière aux Nations unies à l’État de Palestine et réaffirmer le soutien absolu aux droits inaliénables du peuple palestinien à la liberté, à l’autodétermination et à l’établissement d’un État indépendant, avec El-Qods pour capitale. Pour revenir à la réunion de vendredi dernier, l’ambassadeur algérien aux Nations unies a indiqué que le silence est synonyme de complicité, interpellant une nouvelle fois le monde avec des paroles qui resteront gravées dans l’histoire : «Nous devons rejeter le déplacement forcé des Palestiniens. Tout le monde doit comprendre que les Palestiniens n’ont d’autres lieux que leur terre. Tout déplacement forcé est une violation flagrante du droit international, en particulier l’article 49 de la 4e Convention de Genève.» Ainsi, pour l’Algérie, le bombardement sauvage de Ghaza, la destruction des infrastructures de base et le ciblage de tout ce qui symbolise la vie ont pour objectif de rendre la région inhabitable et de tuer tout espoir chez les Palestiniens de retourner dans leurs foyers. Par ses positions constantes en faveur des causes justes, à leur tête la cause palestinienne, Alger est une nouvelle fois au rendez-vous de l’histoire, et ce en étant le fer de lance du combat diplomatique pour faire échouer les plans diaboliques de l’entité sioniste, dont l’objectif ultime est l’extermination de tout un peuple. À tout seigneur tout honneur, la détermination de notre pays a fini par payer. En effet, les membres du Conseil de sécurité ont été unanimes, vendredi dernier, à rejeter tout projet de déplacement forcé des Palestiniens en dehors de leurs terres, tout en exprimant leur inquiétude concernant les récentes déclarations épouvantables de ministres sionistes encourageant le transfert massif de civils de Ghaza vers des pays tiers.
Sami Kaidi