
Le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a affirmé, jeudi à Alger, que le bilan de la première semaine de la campagne électorale pour les élections locales du 27 novembre est «positif», en dépit de quelques «dépassements mineurs» signalés.
Lors d'une conférence de presse, animée à l'issue de sa rencontre avec l'ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela en Algérie, et en réponse à une question de l'APS sur la première semaine de la campagne électorale pour les élections locales du 27 novembre, M. Charfi a fait une «évaluation positive du déroulement de la première semaine de la campagne électorale, ayant enregistré seulement quelques dépassements mineurs (3 ou 4 cas) qui ont été vite rattrapés, en adressant des observations aux responsables des listes électorales pour éviter que ce genre de cas ne se reproduise».
«Il n'y a pas de campagne électorale sans dépassements ou écarts aux règles électorales. Et nous avons enregistré quelques infractions mineures (...), concernant le non-respect du protocole sanitaire pour faire face à l'épidémie de Coronavirus, et d'autres concernant les règles de bonne conduite avec les représentants des médias, lors de l'accomplissement de leurs missions pour assurer la couverture des différents meetings et les activités organisées dans le cadre des programmes de la campagne électorale», a-t-il relevé.
Le même responsable a révélé que la première semaine de cette campagne a connu, et «pour la première fois, l'installation de dizaines de centres de retransmission directe, dont 4 centres régionaux de meetings pour les animateurs de campagne. Ainsi, «leurs activités sont retransmises directement à la salle d'un comité relevant de l'ANIE, chargé de contrôler le contenu des discours pour s'assurer qu'ils ne contiennent pas de slogans haineux», a-t-il expliqué, soulignant que «l'ANIE veille à ce que les candidats n'utilisent pas des expressions qui prônent la haine et la division».
Aucun retard dans la validation des listes des candidats
Par ailleurs, lors d'une conférence de presse, Charfi a démenti tout retard dans la validation des listes des candidats pour les élections de renouvellement des Assemblées communales (APC) et de wilaya (APW). «Je tiens à démentir catégoriquement ces déclarations. Nous sommes à la phase de préparation des bulletins de vote», a déclaré M. Charfi, soulignant que «certaines wilayas ont commencé à réceptionner les bulletins de vote».
Et d'ajouter : «L'ANIE respecte et applique la loi en sa qualité d'institution constitutionnelle. Ses coordinations ne peuvent agir en dehors du cadre de la loi.»
Après avoir précisé que «certaines listes ont enregistré un seul recours soumis par un candidat dont le dossier a été rejeté», M. Charfi a souligné que le Conseil d'État «a tranché et le concerné a le droit de se représenter. Et c'est ce qui s'est passé», précisant que certaines listes «ont refusé de désigner des remplaçants aux noms dont les dossiers de candidature ont été rejetés».
M. Charfi a fait état de «37 dossiers soumis au Conseil d'État, dont réexaminé par l'ANIE, les autres réexaminés étant ceux des candidats non validés par l'ANIE, en vertu des ses prérogatives».
«Dès la publication de la décision du Conseil d'État concernant la réintégration de ces candidats dans l'opération électorale, l'ANIE procèdera à la révision de leurs listes», a-t-il assuré.
Selon le même intervenant, les coordinations de wilaya œuvrent à l'application de la loi, ajoutant que le candidat a le droit de saisir le tribunal administratif en cas d'«injustice».
Insistant sur l'impératif de rompre avec les anciennes pratiques, le même responsable a fait savoir que le peuple algérien aspire aujourd'hui à une nouvelle gouvernance qui mène à un nouveau mode de gestion.
Synthèse R. N.