
Le directeur général du Fonds de garantie des crédits aux petites et moyennes entreprises, El Hadi Temmam, a annoncé, hier, que les crédits d’exploitation pour les banques «seront effectifs à partir de juin prochain». Aussi, une «refonte totale des conventions sera engagée avec les banques partenaires du FGAR, laquelle porte notamment sur l’amélioration du taux d’indemnisation en faveur des banques qui est de l’ordre de 40% pour la première tranche et 60% pour la seconde». Quant à l’intermédiation bancaire, a indiqué M. Temmam, s’exprimant lors d’une rencontre portant sur «la garantie financière, un mécanisme d’appui aux PME», elle interviendra «d’ici la fin de l’année en cours. Une négociation technique sera menée avec les banques». Le tout s’inscrit dans l’objectif de «diminuer les délais et rendre efficace l’intervention des intervenants dans le circuit du financement et de la garantie». Dans le même ordre d’idées, M. Temmam relève «la délégation de la garantie financière aux banques pour gérer la garantie de façon directe». Il appelle à une synergie «avec les banques partenaires pour avoir des passerelles de communication et rendre efficace notre intervention». Présentant le bilan du FGAR, M. Temmam a indiqué que jusqu’au 15 mai dernier, le Fonds a accompagné 3.474 entreprises pour une valeur globale de 437 milliards de dinars. Les crédits bancaires octroyés s’élèvent à «279.3 milliards DA et le montant de la garantie financière est de l’ordre de 123 milliards». Ces projets financés ont permis la création de «99.839 postes d’emploi», dont 1.895 projets industriels, 659 dans le domaine de la construction et des travaux publics, 124 projets pour les secteurs de l’agriculture et de la pêche et 769 pour les services. Quant au ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, il a appelé à trouver les meilleures solutions au «problème du financement, notamment à la lumière du manque de garanties demandées pour couvrir les prêts bancaires». Pour ce faire, les autorités publiques ont mis en place des structures d’appui spécialisées dans le domaine des garanties financières, comme le FGAR, afin de faciliter l’accès des investisseurs aux prêts bancaires. L’autre objectif, a expliqué le ministre, est de fournir les «garanties adéquates pour les dossiers déposés au niveau des banques, notamment lorsque les conditions de l'efficacité économique et d'une étude suffisante du marché dans ses dimensions nationale et internationale sont réunies». Sur la rencontre, le ministre a noté qu’elle répond à deux objectifs : «les mécanismes d’appui aux PME par l’évaluation de leur réalité ainsi que les obstacles que ces entreprises rencontrent et leurs perspectives, ainsi que la facilitation de l’accès des PME aux divers mécanismes de financement auxquels le FGAR doit s’adapter». Rappelant les conclusions de la conférence nationale sur la relance industrielle, M. Zeghdar a cité celle liée à la délégation des pouvoirs aux banques partenaires du FGAR pour leur permettre de garantir les prêts avec des plafonds financiers anticipatifs. Dans son allocution, le ministre a indiqué que l’objectif de 2022 est de réaliser «une année industrielle exceptionnelle, à la faveur d’une nouvelle loi sur la promotion de l’investissement, qui vise à établir le principe de la liberté d’investissement et de l’initiative, renforcer les pouvoirs du guichet unique et réduire considérablement les délais de traitement des dossiers d’investissement». Fouad Irnatene