Par Sid Ahmed Merabet
La célébration par l’Algérie du double anniversaire du 20 Août 1955 et du 20 Août 1956, commémorant l’offensive du Nord-Constantinois et du Congrès de la Soummam constitue l’occasion de se remémorer les grands sacrifices consentis par le peuple algérien dans sa lutte héroïque pour le recouvrement de sa liberté et l’indépendance de son pays.
Une résistance menée avec courage et bravoure par des femmes et des hommes, anonymes dans leur majorité, dirigés et encadrés au sein de structures et d’institutions qui ont mis en place des stratégies et des plans de bataille pour vaincre l’ennemi.
C’est le cas de l’ALN, bras armé du FLN. Peu à peu, l’Armée du peuple algérien qui n’avait, au début, en 1954, aucune expérience guerrière, se distingua au fur et à mesure que la Révolution s’étendait, assénant de violents coups de boutoir à l’occupant français. La suite, tout le monde la connaît...
59 ans après l’indépendance, le legs historique laissé aux nouvelles générations ne doit pas être négligé. Le flambeau a été transmis. Parce que l’hommage aux héros de la Révolution doit être éternel, le général de corps d’Armée, Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire, a appelé, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale du moudjahid, l’ANP à «tirer les enseignements de l’héroïsme et des sacrifices consentis par l’ALN et qui doivent être exaltés pour servir d’exemple afin de poursuivre les efforts avec abnégation et dévouement dans la lutte contre le terrorisme jusqu’à son éradication définitive de cette terre bénie, notamment en faisant preuve de dévouement et de discipline dans l’accomplissement des missions assignées au service de notre Institution et de notre cher pays».
L’armée du peuple qu’a été l’ALN durant la Révolution s’est transcrite au sein de l’ANP, avec en point d’orgue les mêmes valeurs et un seul combat. Défendre l’intégrité du pays et assurer la sécurité des citoyens, quelles que soient les circonstances. Plus encore dans cette conjoncture particulière marquée par de nombreux défis sécuritaires et d’innombrables complots et autres plans sordides contre l’Algérie. Que ce soit au sein de l’ALN ou de l’ANP, le sacrifice ultime est tout sauf un vain mot. Les exemples sont légion et ce ne sont pas les derniers incendies qui ont endeuillé notre pays qui vont contredire cette thèse. Comme lors de glorieuse guerre de Libération qui a vu des hommes, convaincus de la justesse de leur cause, payer de leur vie le prix de la liberté, des jeunes militaires algériens se sacrifient aujourd’hui pour une autre cause non moins noble. Plus que jamais, ils méritent toute notre reconnaissance.
S. A. M.
