Dispositif ANSEJ : 70 % des entités créées nécessitent une prise en charge

Plus de 70 % des entreprises créées dans le cadre du dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) sont en crise et nécessitent une prise en charge, notamment à travers le rééchelonnement de leurs dettes et la possibilité de disposer de plans de charges, a affirmé samedi le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Micro-entreprise Nassim Diafat.
Sur les 380.000 entreprises créées dans le cadre du dispositif Ansej, plus de 70% sont actuellement en crise et n’arrivent pas à rembourser leurs crédits, nécessitant notamment le retraitement de leurs créances conjointement avec les banques, a fait savoir M. Diafat dans un entretien à l’APS. Ces micro-entreprises vont bénéficier, selon le ministre délégué, du rééchelonnement de leurs créances pouvant aller jusqu’à cinq années et d’un différé de paiement allant jusqu’à douze mois, avec un effacement des agios, des intérêts, des pénalités de retard, des frais de commissions et taxes. Ces mesures d’aide aux entreprises en difficulté ont été prises conformément aux orientations du président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui avait mis l’accent sur l’intégration des micro-entreprises (Ansej) dans le plan de relance économique, a souligné M. Diafat. S’agissant des entreprises dont les activités ne peuvent être réhabilitées et/ou qui sont dans l’incapacité d’honorer leurs créances, M. Diafat a fait savoir qu’un traitement spécifique sera réservé à ces cas, pouvant aller jusqu’à l’exemption du remboursement de leurs créances.
Sont concernées par cette mesure des micro-entreprises sinistrées durant les catastrophes naturelles (inondations /séismes), des entreprises dont les promoteurs sont décédés ou présentant une incapacité physique ou mentale avérée, des promoteurs ayant un équipement obsolète, ainsi que des micro-entreprises indemnisées par le fonds de garantie dont les équipements ont été saisis et/ou vendus par les banques. Les mesures décidées et les actions engagées par les pouvoirs publics visent, selon le ministre délégué, à mettre en place les conditions permettant aux micro-entreprises d’exercer leurs activités et de se développer, notamment en leur offrant la possibilité de disposer de plans de charges.
Celles-ci permettront aussi la réhabilitation d’un maximum de micro-entreprises en difficulté, en mesure de relancer leurs activités.
Dans cette perspective, des conventions ont été signées avec plusieurs départements, pour la réservation de plan de charges dans le cadre des marchés publics ou dans la cadre de la sous-traitance dans le secteur des eaux et de l’hydraulique, de la télécommunication, du tourisme et de l’artisanat, de la jeunesse et des sports, des mines et de l’environnement, de l’industrie et de l’habitat.
D’autres dispositions sont, en outre, envisagées en faveur des micro-entreprises.
Une plate-forme numérique sera aussi mise en place pour permettre aux promoteurs en difficulté de s’y inscrire en vue de prise en charge par les services de l’Agence d’appui et de développement de l’entrepreneuriat, a-t-il ajouté.

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