
Un terroriste de l’organisation terroriste Daech activement recherché par les services de sécurité vient d’être extradé du Liban vers l’Algérie, a indiqué, mercredi, la Direction générale de la Sûreté nationale.
Cette extradition, la première du genre, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la convention judiciaire signée entre l’Algérie et le Liban, en mars dernier. Le mis en cause, Lahbib Lalili, âgé de 42 ans, originaire de Relizane faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international du tribunal pénal de Guelma pour plusieurs chefs d’inculpation dont l’appartenance à un groupe terroriste activant à l’étranger, l’apologie d’actes terroristes et la diffusion de l’idéologie de groupes terroristes à l’aide des TIC. Il a été présenté devant le tribunal de Guelma et placé sous mandat de dépôt en attendant son procès qui aura lieu dans les prochains jours. Cette extradition intervient après la signature de deux accords d’entraide judiciaire en matière pénale et d’extradition de criminels, le 26 février dernier, entre le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, et son homologue libanais, Henry Khoury, à Beyrouth, reflète la volonté d’une coopération judiciaire bilatérale efficace. L’Algérie a réalisé de grands pas ces derniers mois dans l’aboutissement des extraditions qui a fait défaut, durant des décennies. Il s’agit entre autres de l’ancien Pdg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour par les Emirats arabes unis, de Slimane Bouhafs par la Tunisie et de l’expulsion d’Espagne de deux militaires déserteurs Mohamed Abdellah et Mohamed Benhalima, deux activistes de Rachad, qui a constitué un coup dur pour cette organisation terroriste. Pour rappel plusieurs mandats d’arrêt internationaux ont été lancés par la justice algérienne contre des personnes impliquées dans des affaires de corruption et actes terroristes. Il s’agit essentiellement des mandats d’arrêt émis par des juridictions spécialisées, à savoir le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed et la section de lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier du tribunal de Sidi M’hamed contre des anciens hauts responsables et des membres des organisations terroristes Rachad et MAK. Sale temps pour les fugitifs. Le procureur général près la cour d’Alger, Sid Ahmed Merad, a appelé à propos des mandats d’arrêt internationaux contre les commanditaires, les États concernés «à coopérer et à assurer la non-impunité à ces individus qui ne connaîtront pas la quiétude tant qu’ils demeurent en fuite et poursuivis par les instances judiciaires ».
Neila Benrahal