Commerce : Faciliter la création d’entreprises

Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a souligné, jeudi à Alger, que le secteur du commerce a été le secteur le moins impacté par les effets de la crise sanitaire de Covid-19. Lors d'une conférence de presse tenue pour présenter une étude réalisée conjointement par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) et l'entreprise Emploitic, sur les perspectives d'emploi en Algérie durant le 1er semestre 2021, le ministre a souligné que «le secteur du commerce a été le premier secteur créateur d'emplois malgré la crise sanitaire».
A cette occasion, le ministre est revenu sur les priorités de son département, en soulignant l'importance de rapprocher l'administration des citoyens en leur facilitant les tâches pour la création de leurs entreprises. Parmi ces procédures, il a mis l'accent sur la plate-forme numérique mise en place pour la création du registre du commerce en ligne, dédiée aux jeunes entrepreneurs.
Plus de 3.000 personnes ont ouvert leurs registres du commerce en ligne depuis début mars, a souligné le ministre. Il a rappelé que ses services travaillent pour réduire les documents administratifs à fournir pour la création d'entreprises et faciliter d'avantage l'obtention du registre du commerce.
«Désormais, il suffit juste d'une carte nationale et d'un contrat de location pour créer un registre du commerce», s'est réjoui le ministre, précisant que le coût du registre commercial électronique est inférieur de 20% par rapport au registre classique.
L'étude lancée à la fin 2020 a porté sur plus de 700 entreprises participantes. 64% d'entre elles ont déclaré que leurs recrutements ont été impactés par la crise de la Covid-19, alors que 36% ont continué à recruter malgré la crise.
«À part les premiers mois de confinement strict, le secteur de l'industrie a mieux résisté : 52% des entreprises sondées ont annulé, gelé ou décalé leurs recrutements», selon l'étude.
Les entreprises du secteur du commerce, de la distribution et le secteur informatique maintiennent leurs recrutements, respectivement à seulement 39% et 33%, alors que plus de 38% des entreprises prévoient une augmentation de leurs effectifs pour 2021, selon l'étude.
La directrice générale de la CACI, Ouahiba Behloul, a indiqué que l'étude «offre une large vision sur les prévisions des entreprises en termes de recrutement à travers le territoire national et dans les différents secteurs d'activités pour l'année 2021».
Une deuxième étude est en cours de réalisation, souligne la responsable qui a mis l'accent sur le rapprochement du monde du travail à celui de l'université et des centres de formations afin de booster l'employabilité et accélérer les recrutements en Algérie.
De son côté, le directeur général d'Emploitic, Louai Djaffer, a fait savoir que le premier volet de cette étude, qui se veut périodique, a été consacré à une rétrospective de l'année 2020.
«Le manque de visibilité et l'impossibilité de se projeter ont marqué l'année écoulée et marqueront une partie de l'année en cours», explique M. Djaffer, notant que 26% des entreprises répondantes, ayant été impacté par la crise sanitaire, ont décalé leurs recrutements. 24% ont, quant à elles, gelé leurs recrutements et 14% carrément annulé.
«Même si la plupart des secteurs se disent grandement impactés par la crise, trois secteurs d'activités se distinguent par leur volonté de croissance», a-t-il souligné citant les secteurs de l'industrie où 45% des entreprises sont en faveur d'une croissance de leurs effectifs, suivi par la distribution avec 40% d'entreprises qui prévoient de recruter en 2021 et des services (32%).
Concernant les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire, le responsable a souligné que le secteur des services a été le plus impacté avec 74% des entreprises sondées qui ont «gelé ou annulé» leurs recrutements, suivi par celui du bâtiment avec 70% et de l'industrie avec 52% de gel ou d'annulation de recrutement.

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