Le cancer du sein demeure la première cause de décès chez les femmes en Algérie. Cette réalité alarmante souligne l'urgence de renforcer les programmes de prévention, de sensibilisation, et, surtout, de promouvoir le dépistage précoce comme une étape cruciale dans la lutte contre cette maladie. Cela pourrait inclure des campagnes d'information dans les écoles, les universités, les lieux de travail et les médias. Il est essentiel que les femmes soient conscientes de l'importance de l'auto-examen des seins, des mammographies régulières et des consultations médicales en cas de doute.
A cet effet, le ministre de la Santé a estimé qu’il est primordial de comprendre que le cancer du sein est guérissable s'il est détecté à un stade précoce. «Les avancées médicales ont permis d'améliorer les traitements et les taux de survie, mais ces avantages ne peuvent être pleinement exploités que si la maladie est déterminée à temps», a-t-il précisé, lors d’une journée d’étude sur le cancer du sein organisée, hier, à Alger, par le ministère de la Santé et l’Association «El Amel» du Centre Pierre et Marie Curie du CHU Mustapha-Pacha.
Abdelhak Saihi considère que le dépistage précoce doit être au «cœur de toute stratégie» de lutte contre la maladie et rappelle que les pouvoirs publics n’ont à aucun moment lésiné sur les moyens en déployant de grands efforts pour mettre à disposition des professionnels de la santé des équipements et appareils médicaux adéquats. «Avec le concours du ministère de la Solidarité, nous allons œuvrer pour faciliter à toutes les femmes d’accéder aux services de santé et de dépistage très facilement sans convenir d’un rendez-vous au préalable», a-t-il noté.
Présente à cette rencontre, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, a affirmé que la lutte contre le cancer du sein ne doit pas reposer uniquement sur les épaules des professionnels de santé. «C'est une responsabilité collective qui doit être assumée par toute la société. Les médias, les institutions, les ONG, et chaque individu ont un rôle à jouer», a soutenu Kaouter Krikou
Pour elle, il est impératif d'intensifier les programmes de prévention et de sensibilisation pour informer et éduquer la population sur les risques, les symptômes et les avantages du dépistage précoce. «Notre département, a-t-elle poursuivi, a procédé au lancement de plusieurs campagnes de sensibilisation à travers le territoire national, notamment dans les zones d’ombre pour faire connaître à tout le monde l’importance de la prévention et du dépistage précoce. L'Algérie doit investir davantage dans des programmes de prévention et de sensibilisation contre le cancer du sein.
Cela pourrait inclure des campagnes d'information dans les écoles, les universités, les lieux de travail et les médias. Il est essentiel que les femmes soient conscientes de l'importance de l'auto-examen des seins, des mammographies régulières et des consultations médicales en cas de doute». La ministre a assuré que le cancer du sein est guérissable et confié que de nombreuses femmes ont survécu à cette maladie lorsqu'elle est détectée précocement. «Il est temps de briser le tabou entourant le cancer du sein, d'encourager le dialogue ouvert, et d'inciter les femmes à prendre leur santé en main», a-t-elle plaidé.
De son côté la présidente de l’Association «El Amel», Hamida Kettab, a indiqué que la lutte contre le cancer du sein est l'affaire de tous, et la responsabilité collective est essentielle.
«La première étape pour lutter contre le cancer du sein est la sensibilisation. On doit promouvoir une prise de conscience accumulée de la maladie, de ses facteurs de risque et des moyens de prévention. Les campagnes d'information et d'éducation doivent être intensifiées pour toucher un public aussi large que possible. Le cancer du sein n’est plus synonyme de mort car avec les progrès de la médecine, il devient une maladie chronique dont la guérison est possible et le traitement thérapeutique est devenu très précis.»
M. Mendaci
