
La plateforme numérique de la communauté portuaire (APCS) vient d’être lancée. Il s’agit d'une «plateforme intégrée des services logistiques portuaires». Le ministre des Transports, Abdellah Moundji, a supervisé, jeudi dernier, depuis la nouvelle gare maritime d'Alger, l’opération de «développement et élargissement du champ d’application de cette plateforme au profit de tous les intervenants dans le processus de la chaîne logistique, depuis l’annonce du navire jusqu’à la livraison».
Il s’agit d’un pas «vers la modernisation de l’administration et la numérisation et la dématérialisation des différentes formalités», indique le ministre.
M. Moundji a soutenu dans une allocution prononcée à l’occasion, que «le lancement de l’APCS s’inscrit dans le cadre de la politique de l’Etat visant la protection de l’économie nationale et son développement, en application des engagements du président de la République Abdelmadjid Tebboune», dit-il.
Ce programme est également concrétisé dans le plan d’action du gouvernement adopté en septembre de l’année dernière, relève-t-il.
Le lancement de cette plateforme «répond à l’évolution technologique et les défis de la mondialisation et l’unification des règlementations du commerce extérieur», souligne-t-il.
Evoquant les avantages de l’APCS, le ministre a affirmé que le lancement de cette plateforme, qualifié d’évènement important, «aura un impact majeur sur l'organisation du trafic commercial au niveau des ports, notamment les délais de traitement des conteneurs et d'attente des navires qui ne cessent de coûter au Trésor de l'Etat des enveloppes considérables et d'induire une perte des devises».
En outre, cette plateforme intégrée, poursuit le ministre, permettra de «réduire significativement les amendes pour retard».
Elle garantira l'échange numérique, instantané et sécurisé, de l'ensemble des données et des documents entre tous les acteurs et les opérateurs, y compris les administrations chargées du contrôle, les services des douanes, les ports, les agents maritimes, les garde-côtes, la police aux frontières, les sous-traitants et les banques. Elle fournira aussi toutes les prestations de façon régulière 24h/24 et 7j/7.
Améliorer le contrôle des exportations-importations
De même, cette plateforme offre de nombreux autres avantages pour les opérateurs économiques, «notamment l'amélioration de la cadence de transit des marchandises dans les ports, l'optimisation de la qualité de prestation du service client, la confidentialité et l’unicité des informations et des données échangées», note M. Moundji. Elle assure aussi la saisie des renseignements par voie électronique avec la possibilité de suivre en temps réel l'état matériel et administratif de la marchandise par tout moyen de communication, via smartphone, PC, tablette électronique, précise le ministre.
Cette plateforme a été conçue par de jeunes algériens «ayant démontré leurs compétences et le mérite», se félicite-t-il.
A l’occasion, M. Moundji a appelé les partenaires à «une contribution efficace pour la concrétisation des objectifs, à travers une meilleure exploitation pour la promotion de l’image de l’Algérie sur le plan régional et au niveau international avec l’amélioration du classement de l’Algérie dans les différents indicateurs concurrentiels internationaux», conclut le ministre.
Neila Benrahal