
Entretien réalisé par Karim Aoudia
El Moudjahid : Une année s’achève après la première élection présidentielle de l’Algérie nouvelle. Quels sont, selon vous, les principaux acquis pour le pays?
Abdelaziz Medjahed : Le premier acquis est celui de voir l'Algérie s'engager résolument sur la voie de la modernité, de la promotion des libertés individuelles et collectives et du renforcement de l'ancrage de l'État de droit. Ce sont là les substances du nouveau projet de société de l'Algérie nouvelle dont le programme de consécration fait l'objet d'une mobilisation de l'ensemble des compétences nationales et volontés politiques qui veulent construire le pays.
Nous sommes donc indéniablement sur cette voie de consolidation de l'édifice institutionnel et de rétablissement progressif de la relation de confiance entre le peuple et ses institutions, un autre acquis obtenu à la faveur de la dernière élection présidentielle, intègre et crédible, avant d'être réaffirmé à l'occasion de l'adoption de la nouvelle Constitution. Les élections locales et législatives prévues dans un proche avenir s'inscrivent, elles aussi, dans le cadre de ce processus global d'instauration de l'Algérie nouvelle, le premier objectif de ces prochains rendez-vous des urnes étant d’asseoir une représentation légitime du peuple au sein des institutions élues en permettant, là encore, aux compétences nationales et patriotiques de participer à l'effort d'édification nationale.
Quelle est votre appréciation du parcours accompli jusque-là par l’Exécutif confronté à la pandémie de Covid 19 ?
Une simple comparaison avec le reste du monde, puisqu'il s'agit effectivement d'une pandémie mondiale, suffit pour dire que les résultats obtenus depuis une année par la nouvelle équipe dirigeante honorent l'Algérie et son peuple.
Sous la conduite du président Abdelmadjid Tebboune et en application de ses orientations, l'Exécutif a non seulement été à la hauteur en étant constamment à l'écoute de la population et en assurant une prise en charge optimale des préoccupations soulevées, notamment par les catégories vulnérables et celles des zones d'ombre.
Incontestablement, il a su faire face à la conjoncture difficile en atténuant, autant que faire se peut, les effets d’un double crise, la chute des prix du pétrole et la crise sanitaire du coronavirus.
Aussi, je voudrais à cette occasion rendre un vibrant hommage aux sacrifices consentis par le personnel de santé et ses efforts dans le cadre de la lutte contre la pandémie, ainsi qu'à nos agriculteurs qui, malgré les multiples difficultés imposées par la crise sanitaire, à commencer par l’arrêt des transports, ont pu assurer un approvisionnement régulier du marché .
Quelle lecture faites-vous du Hirak ?
Premièrement, le Hirak béni a stoppé net une grave dérive, voire empêché la chute de l'Algérie aux enfers.
Ensuite, ce sursaut national a aussi permis au citoyen d'accomplir sa mission de défenseur de premier rang de sa patrie, et ce, en s'engageant pleinement dans le cadre d'un mouvement citoyen de haute vertu pour faire face à une menace qui risquait de compromettre sérieusement l'avenir du pays. Le Hirak est non seulement un modèle de citoyenneté qui a émerveillé le monde, mais aussi un solide référent pour nous les Algériens en vue de la poursuite de l'édification du pays.
Dans ce cadre, il me semble que la prochaine mission que devrait accomplir le Hirak est de saisir l'opportunité des élections législatives et locales pour faire émerger au sein des institutions élues les meilleurs parmi les compétences dont dispose l’Algérie et qui pourront servir d'éclaireurs, de défenseurs des intérêts suprêmes de la Nation et seront également appelés à assurer un rôle de garde-fous face aux enjeux actuels et à venir.
K. A.