
Les équipes de la Protection civile, qui participent activement aux opérations de recherche et de sauvetage à Derna, ont retiré un total de 18 corps sans vie, suite aux inondations dévastatrices causées par la tempête Daniel qui a durement frappé ce pays, a-t-on appris hier. Dans une déclaration à la presse, le sous-directeur des statistiques et de l'information à la Direction générale de la Protection civile (DGPC), le colonel Farouk Achour, a indiqué que le dernier bilan fait état de 18 corps retirés par les équipes de la Protection civile qui sont à pied d'œuvre en Libye.
Le colonel Achour a précisé que les opérations de recherche se poursuivent en collaboration avec les autorités locales, faisant observer que les conditions de travail des équipes de recherche et de sauvetage, ainsi que des plongeurs sont «complexes et extrêmement difficiles, à cause de la boue, alors que des habitations entières ont été carrément ensevelies».
Pour rappel, sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l'Algérie a décidé l'envoi en urgence d'importantes aides humanitaires en Libye, composées de produits alimentaires, de matériel médical, de vêtements et de tentes via un pont aérien de huit avions relevant des Forces aériennes de l'Armée nationale populaire (ANP), en guise de solidarité avec le peuple libyen frère. Quant aux équipes de la Protection civile, elles sont composées de 113 agents, tous grades et spécialités confondus, dont des plongeurs, une équipe médicale spécialisée en médecine des catastrophes, une équipe de gestion des opérations, des équipes de recherche et de sauvetage, des équipes cynotechniques, des équipes logistiques et des psychologues, dotées d'équipements spéciaux d'intervention en cas d'inondations. «L'espoir est toujours présent de trouver des gens en vie», a déclaré, hier, Tamer Ramadan, de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui participait à un point de presse à Genève, en direct du Caire par visioconférence. De son côté, le responsable de l'ONU pour les situations d'urgence, Martin Griffiths, qui a également participé à ce point de presse, a estimé qu'on ne connaissait «toujours pas l'étendue» exacte de la catastrophe humanitaire qui frappe l'est de la Libye, relevant que «le niveau des besoins, le nombre de morts sont encore inconnus». Concernant les aides internationales, plusieurs camions chargés, notamment de produits alimentaires, sont parvenus à entrer dans la ville, où les aides vont directement à des centres de collecte, avant d'être distribuées aux habitants. L'accès à la zone sinistrée reste toutefois très difficile après la destruction de routes et de ponts, ainsi que les dommages causés aux lignes électriques et téléphoniques coupées dans de vastes zones, où au moins 30.000 personnes se sont retrouvées sans abri. L'Algérie avait décidé, sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l'envoi en urgence d'importantes aides humanitaires, constituées de produits alimentaires, de matériel médical, de vêtements et de tentes via un pont aérien de huit avions relevant des Forces aériennes de l'Armée nationale populaire (ANP).