Longtemps restée en marge des grandes sphères décisionnelles du football mondial, la diplomatie sportive algérienne semble enfin retrouver son souffle sur la scène mondiale grâce à Walid Sadi.
Depuis son arrivée à la présidence de la Fédération algérienne de football (FAF), l'actuel ministre des Sports multiplie les percées là où ses prédécesseurs, malgré leurs efforts, n’ont pas réussi à briser le plafond de verre des instances internationales. La FIFA s'ouvre enfin à l'Algérie à la faveur de ses efforts soutenus. La dernière preuve en date de cette montée en puissance est sa nomination au poste de vice-président de la Commission des stades et de la sécurité de la FIFA. Une nomination de plus qui vient s'ajouter telle une corde à son arc. En effet, Walid Sadi s’est méthodiquement imposé sur tous les fronts.
Membre élu du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), statut fermé à l'Algérie depuis la fin de mandat de Mohamed Raouraoua en 2017. Dans la même lignée, il occupe les fonctions de vice-président de deux organisations régionales majeures : l’Union nord-africaine de football (UNAF) et l’Union arabe de football (UAFA). Une triple casquette qui lui offre une tribune régionale et continentale de premier plan, consolidant ainsi l’image d’une Algérie redevenue une voix qui compte. Là où ses prédécesseurs avaient peiné à s’imposer, souvent freinés par le manque de réseaux ou de stratégie à long terme, Walid Sadi a su renforcer les liens diplomatiques et installer durablement la FAF dans les arcanes du pouvoir footballistique. Sa méthode repose sur une diplomatie sportive active et ambitieuse. Preuve que cette dynamique ne repose pas sur une figure isolée, plusieurs cadres de la FAF accompagnent ce virage stratégique. Nadir Bouzenad, secrétaire général de la FAF, vient d’être nommé membre de la Commission futsal de la FIFA. Salima Ben Aïssi, directrice financière, a, pour sa part, intégré l’équipe consultative sur le marketing et les affaires commerciales de l’instance mondiale.
Ces deux responsables rallongent ainsi la liste des Algériens qui occupent des postes dans les différentes commissions continentales (sécurité, médias, arbitrages, coordination et compétition). Au-delà du symbole, c’est un virage important qui s’opère. Le football algérien ne s'exprime plus que sur les pelouses. En faisant de la FAF un membre incontournable à la table des instances footballistiques internationales, Walid Sadi réussit là où tant d'autres ont échoué. À savoir rendre à la diplomatie sportive algérienne sa légitimité et sa crédibilité.
A. A. A.