
La sélection nationale a largement disposé de son homologue du Mena, vendredi dernier au stade Tchaker. Les Verts se sont imposés sur le score sans appel de 6 à 1.
Cela dit, pour ceux qui n'ont pas vu le match, on penserait sans nul doute que l'Algérie a déroulé face au Niger. Néanmoins, la réalité est tout autre. Cette confrontation n'avait rien d'une sinécure. En effet, le score ne reflète pas vraiment la physionomie de la rencontre. Les protégés du coach Belmadi ont trouvé énormément de difficultés pour se défaire de leurs adversaires du jour. Pourtant l'adversaire n'avait rien d'un foudre de guerre. Souvent mis en difficulté durant le premier half, les joueurs de l'EN ont dû faire appel à la patte magique de leur capitaine pour débloquer la situation.
Les coéquipiers de Feghouli avaient du mal à s'exprimer, faute d'une pelouse praticable. Le terrain accidenté du stade Tchaker n'a pas permis à la sélection nationale de poser le pied sur le ballon pour développer son jeu et imposer son tempo.
En seconde période, l'Algérie creuse l'écart grâce notamment à un penalty et deux buts contre leur camp des défenseurs nigériens. Seules les réalisations de Slimani en fin de partie, alors que les jeux étaient faits, sont venues suite à des attaques placées. La pelouse, du stade fétiche des Verts, devient un véritable casse-tête pour la sélection. En conférence de presse, le capitaine de l'EN n'a pas manqué d'exprimer son regret par rapport à la situation. «C'est incroyable d'avoir un terrain pareil. Cela ne nous a pas aidés. Normalement, lorsqu'on joue chez nous on doit avoir la meilleure pelouse pour développer du beau jeu et mettre l'adversaire en difficulté. Malheureusement, ce genre de situation avantage plus nos adversaires qui viennent défendre et jouer en contre. C'est triste de le dire, mais on a de meilleurs terrains lorsqu'on joue à l'extérieur. Je pense qu'il faut faire un effort à ce niveau pour que la sélection puisse atteindre ses objectifs. La qualification au Mondial passe par ce genre de détails, aussi», a déclaré Mahrez, avant que Slimani ne rebondit sur la question : «C'est grave qu'en Algérie, on ne puisse pas avoir un bon terrain aujourd'hui. Pour se qualifier à la Coupe du monde, on doit mettre tous les éléments de notre côté. Malheureusement, on constate que c'est l'inverse qui se produit. On vient une fois par mois jouer en Equipe nationale et représenter notre pays, on doit avoir une belle pelouse pour s'exprimer et développer notre jeu. C'est un minimum pour une génération comme la nôtre, qui dispose de joueurs très doués techniquement. C'est vraiment grave, ce qui se passe», a souligné le désormais meilleur buteur de l'histoire en sélection.
Dans un mois, l'Algérie sera hôte des Étalons Burkinabès.
Ce sera sans nul doute la confrontation décisive pour la qualification au dernier tour des éliminatoires du Mondial 2022. Si rien n'est fait pour améliorer la pelouse du stade Tchaker, les Verts peuvent rencontrer beaucoup de difficultés face à un adversaire athlétique, qui viendra se battre avec tous les moyens pour venir à bout de l'EN.
M. S. N.