
El Moudjahid : Comment avez-vous vécu le retour à la compétition après une année et demie d’arrêt total ?
Abdelhamid Tadjadit : Le retour a été un peu difficile avec les restrictions sanitaires. Le reprise des entraînements a été un peu tardive, et ce, en dépit de la décision ministérielle de reprendre l’entraînement au mois d’octobre 2020 pour les nageurs de l’équipe nationale. Cela dit, certaines wilayas ont vécu un retour difficile à cause du protocole sanitaire. Nous avons pu organiser le championnat national Open d’été qui est ouvert à toutes les catégories et dédié aux seniors.
Avez-vous programmé des stages intensifs afin de rattraper ce manque de compétitions ?
Les regroupements étaient destinés aux nageurs de l’équipe nationale. Les autorités ont accepté de reprendre les entraînements uniquement pour l’élite avec 125 nageurs depuis octobre 2020 en vue des échéances internationales. Ce sont les clubs qui ont eu d’énormes difficultés pour la reprise et nous n’avons rien pu faire à cause de la crise sanitaire. Quelle est la politique de la fédération en termes de formation d’entraîneurs et d’encadreurs ? Nous avons prévu de faire des formations de recyclage pour nos entraîneurs. Côtoyer des experts internationaux permet à nos entraîneurs de se mettre au diapason des nouveautés du niveau mondial. Nous avions le projet d’envoyer nos entraîneurs à l’étranger pour bénéficier d’une formation, mais la pandémie de Covid-19 a tout chamboulé, et nous avons proposé de faire des rencontres audiovisuelles. Sur le plan qualité, nous avons de bons entraîneurs. Il est vrai que nos nageurs s’entraînent à l’étranger, mais avant de partir, ils étaient encadrés par des coachs locaux qui ont réalisé un excellent travail.
Quels sont les obstacles qui entravent une bonne préparation capable de faire la différence au niveau international ?
Les paramètres qui font la différence du haut niveau sont les moyens de préparation. Nous n’avons pas naturellement les moyens financiers des pays développés, mais d’autres questions plus techniques jouent un rôle important, à l’exemple du bassin. Pendant la période de confinement, pouvoir rentrer dans le bassin était un parcours du combattant et ça avait posé un énorme problème à nos athlètes. Nos nageurs manquent d’entraînement car le kilométrage est très important pour préparer les grandes échéances mondiales. L’autre problème est le manque de coordination entre étude et sport. Certains athlètes ont eu d’énormes problèmes avec leur institution lorsque que la date d’un examen coïncide avec celle d’une compétition internationale.
Quelle est votre stratégie pour préparer les Jeux méditerranéens Oran 2022 ?
Nous avons fait une large sélection de préparation à la fois pour les Jeux olympiques et les Jeux méditerranéens Oran 2022 au bénéfice de 125 nageurs qui s’entraînent depuis le mois d’octobre 2020. Nous allons augmenter la charge de travail à l’approche de ce rendez-vous.
Quelle évaluation faites-vous sur le niveau du championnat national Open d’été qui a récemment pris fin ?
Le championnat a été une réussite sur le plan organisationnel. Sur le plan technique, le niveau était entre moyen et bon, notamment à cause de l’absence des nageurs internationaux qui étaient aux JO, ainsi que celle des athlètes du GSP. La compétition a été marquée par un manque de concurrence ; cela dit, il y a de très bons chronos pour les jeunes et des performances prometteuses pour l’avenir. K. B.