
2.374 cas confirmés de paludisme, dont neuf décès, ont été enregistrés au cours de l'année écoulée dans la wilaya de Tamanrasset, a-t-on appris samedi auprès des responsables du service des maladies infectieuses à l’Etablissement public hospitalier (EPH) de Tamanrasset.
Une hausse sensible des cas de cette maladie a été observée en 2020 par rapport à l'année précédente (2019), durant laquelle 948 cas et cinq décès ont été signalés, a indiqué le chef de service des maladies infectieuses à l’EPH, le Dr Lyès Akhamokh.
L’accroissement du nombre de cas de paludisme est dû notamment aux fortes pluies qui sont tombées sur la bande frontalière, une situation climatique qui favorise la reproduction des moustiques vecteurs de cette pathologie, selon le même responsable.
Tous les cas enregistrés sont importés, dont 1.520 ont été signalés à l'hôpital de Tamanrasset, et le reste est réparti à travers les régions d’In Guezzam, Tin Zaouatine et Ain Salah, a-t-il ajouté.
Dans l’objectif d'activer le programme de prévention contre cette maladie à travers les zones frontalières, notamment, des cycles de formation sur les moyens de détecter le paludisme et le traitement des patients, ont été initiés au profit des médecins et des équipes médicales au niveau des zones d'In Guezzam et Tin Zaouatine, a-t-il expliqué. Des interventions ont été exécutées récemment à travers les zones frontalières, avec le soutien des unités de l'Armée nationale populaire (ANP), pour éliminer les étangs et les marais, afin de lutter contre la propagation des vecteurs de la maladie, a-t-il fait savoir. Dans le même contexte, des campagnes sont menées pour sensibiliser la population de la wilaya de Tamanrasset sur la nécessité de se rapprocher du Centre international de vaccination pour obtenir gratuitement les médicaments nécessaires à ceux qui souhaitent se rendre dans les zones d'endémie palustre afin d'assurer la prévention nécessaire.