Maladies gastro-intestinales durant le Ramadhan

Attention à l’indigestion Durant le Ramadhan, les jeûneurs, contraints de s’adapter aux changements d’horaires, nocturne uniquement, et de la fréquence de prises de repas vont modifier la qualité et la quantité de ces repas, ce qui n’est pas toujours le bon choix, ce qui se répercute directement sur l’appareil digestif, fortement sensible. Ainsi un déséquilibre alimentaire peut générer facilement des problèmes gastriques et des troubles digestifs. Beaucoup souffrent de ballonnements, d'acidité gastrique, de gaz, d'indigestion et d'autres problèmes qui affectent le système digestif en général et pendant le Ramadan en particulier. A ce sujet, le Dr Assas Sami, médecin résident, spécialiste en gastro-entérologie au CHU Bab El Oued, insiste avant tout sur la nécessité de consulter un médecin pour éviter et prévenir ces complications. Pour lui, si le jeûne peut avoir des effets bienfaisants, particulièrement pour les personnes en bonne santé, il permet au système digestif un repos remarquable offrant la possibilité de retrouver un équilibre et de se régénérer aussi bien au niveau cellulaire que tissulaire, ce qui favorise, en priorité, l’élimination des toxines, il peut aussi générer des troubles digestifs, des troubles sont principalement dus aux modifications de la sécrétion gastrique. Il conseillera aux jeûneurs d’être réguliers dans la prise de repas insistant sur le fractionnement de ces mêmes repas « nous réceptionnons aux urgences de nombreuses personnes souffrant de ballonnements graves et de vomissements, résultat de la prise d’une alimentation plus riche en gras et en sucre, principaux composants des repas lors de la rupture du jeûne, ralentit la digestion surtout en phase nocturne », a-t-il expliqué. Dr. Assas exhortera les jeûneurs à éviter au maximum de se baser sur une alimentation composée de friture et de gras et d’essayer de bannir des tables les boissons gazeuses et de privilégier l’eau minérale, les salades à base de crudités. Pour les personnes souffrant d’ulcère gastroduodénal, le spécialiste conseille d’éviter le jeûne car un estomac vide dans ce cas précis peut créer des complications au patient, «l’estomac fragile risque de saigner ou de se perforer». Pour les personnes atteintes de ce type d’ulcère, ils doivent immédiatement, selon lui, consulter un médecin. Pour les malades développant une cirrhose hépatique dont l’état de santé est stable «peuvent faire carême normalement par contre ceux dont la maladie est à un stade avancé le jeûne est un réel danger et peut causer leur décès», a souligné le spécialiste.

Mohamed Mendaci

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