
Face au rebond de l'épidémie à l'issue encore incertaine, l'activité commerciale se maintient difficilement, alerte le président de l'Association des commerçants et artisans (ANCA) qui dresse un sombre constat. «A l'instar de plusieurs autres secteurs d'activité, le commerce s'essouffle et croule sous le poids de séquelles contraignantes dues à la crise sanitaire.» La situation est insoutenable, à telle enseigne qu'il devient urgent d’envisager un plan de sauvetage dans les meilleurs délais, de concert avec les autorités concernées. Baisse du pouvoir d'achat, augmentation des prix de l'électroménager, de l'habillement et de la pièce de rechange, rétrécissement des importations, sont de l'avis de M. Boulanouar, autant de facteurs qui ont impacté négativement les commerçants. Leurs marges bénéficiaires «sont davantage réduites du fait aussi de l’augmentation subite, voir anarchique des prix de location de leurs locaux». «Certains commerçants travaillant loin des chez eux n'ont d'autre choix, en cas de contamination, que de fermer boutique pour se soumettre au protocole de guérison.» Et pour boucler la boucle de la désolation, le président de l'ANCA évoque les désagréments causés aux commerçants par une clientèle qui fait fi des mesures de prévention et de protection contre l'épidémie. Le climat de crispation perdure, poursuit le président de l'ANCA, selon lequel l'aggravation de la crise sanitaire a provoqué une baisse de plus de la moitié du rendement des commerçants qui ont pu résister jusque-là aux séquelles de l’épidémie qui dure depuis deux années. «Plus de 100.000 commerçants ont mis la clé sous le paillasson depuis l'apparition du virus en janvier 2020.»
Le dossier des boulangers sur le bureau du Premier ministre
S’agissant de la polémique soulevée par le prix de la baguette de pain, le président de l'association Anca dira que ce dossier est au niveau des services du Premier ministre. La solution serait de fournir une aide aux boulangers pour s'approvisionner en matière première afin de maintenir inchangé le prix du pain «en attendant la révision attendue du système des subventions accordées par l'État».
Mettant l'accent par ailleurs sur la prise de conscience des autorités concernées quant à la détresse des commerçants, il évoque une concertation continue autant avec les services du ministère du Commerce que les représentants des collectivités locales autour de deux objectifs fondamentaux : la stabilité des prix et l'approvisionnement régulier du marché. Des réunions de travail sont engagées avec plusieurs wilayas déléguées d'Alger avec, à l'ordre du jour, l'installation d’une foire commerciale pour la vente directe aux citoyens lors du Ramadhan.
Karim Aoudia
Le dossier des boulangers sur le bureau du Premier ministre
S’agissant de la polémique soulevée par le prix de la baguette de pain, le président de l'association Anca dira que ce dossier est au niveau des services du Premier ministre. La solution serait de fournir une aide aux boulangers pour s'approvisionner en matière première afin de maintenir inchangé le prix du pain «en attendant la révision attendue du système des subventions accordées par l'État».
Mettant l'accent par ailleurs sur la prise de conscience des autorités concernées quant à la détresse des commerçants, il évoque une concertation continue autant avec les services du ministère du Commerce que les représentants des collectivités locales autour de deux objectifs fondamentaux : la stabilité des prix et l'approvisionnement régulier du marché. Des réunions de travail sont engagées avec plusieurs wilayas déléguées d'Alger avec, à l'ordre du jour, l'installation d’une foire commerciale pour la vente directe aux citoyens lors du Ramadhan.
Karim Aoudia