
Le calendrier des congés est perturbé. Les mois classiques évocateurs de farniente et de prélassement ont perdu leur charme et leur brillance. Ils sont vidés de ce sens qui leur confère une spécificité typique, propre à la saison estivale. L'été 2020 a été, sans doute, discret, furtif et circonspect. En d'autres termes, il est passé sans odeur, sans traces, mis à part ces relents d'amertume laissés chez les Algériens pour qui l'idée de penser aux vacances est saugrenue, indécente même avec le virus lequel s'est fixé un nouveau tableau des «permis et des interdits, classant ainsi les vacances comme fait insolite, à l'heure de la fermeture des espaces aériens, des agences de voyages et des établissements touristiques presque à l'arrêt, en plein été. La saison estivale s'est montrée timide, sans couleurs et sans parfum. C’est une éclipse pas comme le autres. Elle a été différente dans le fond et dans la forme par rapport aux années précédentes où les vacances étaient un droit garanti et inaliénable. Pour peu, bien sûr, que l'on ait les moyens de sa politique. Il faut dire aussi que le décalage des examens du BEM et du bac, pour des raisons sanitaires, au mois de septembre, programmés habituellement chaque année le mois de juin, vient compliquer davantage une conjoncture ésotérique et nébuleuse.
Un autre détail et pas des moindres : Après ces épreuves, le stress de l'interminable attente des résultats puis les inscriptions universitaires et toute la paperasse qui va avec. Tous ces facteurs, en fait, font décaler à une date ultérieure tous les projets de déplacements et de détente. L'échelle des priorités est levée très haut. Les circonstances imposent des comportements adaptables et adaptés. Séparer le bon grain de l'ivraie, diraient beaucoup, est plus que nécessaire.
La rentrée sociale est là et les vacances, cette année, sont bel et bien tombées à l'eau. Il faut l'avouer.
Samia D.