Scènes horribles de victimes brûlées vives à Rafah : Le Choc planétaire

  • 10.000 manifestants devant l’ambassade sioniste à Paris
  •  Macron indigné et Biden humilié l Australie : Horrible, inacceptable
  •  UNICEF : «C’est choquant»
  • Les députés italiens brandissent le drapeau palestinien en séance

C’est le choc à l’échelle de la planète. Les images parvenues, hier, de Rafah relèvent de l’horreur absolue. Des gens sortaient en courant des abris provisoires hurlant de douleur sous les flammes. L’aviation et l’artillerie de l’armée sioniste avaient choisi la tombée de la nuit pour faire feu sur la population, qui avait élu comme dernier domicile ce lieu indiqué par les tueurs de Netanyahou. L’Algérie a demandé, avant-hier lundi, au Conseil de sécurité onusien, la tenue d’une réunion de consultation urgente, à huis-clos, consacrée à ce énième massacre à Rafah sous le regard du monde. Cette demande algérienne intervient après ces scènes d’horreur perpétrées par l’occupant israélien contre les camps de déplacés à Rafah. La réunion se tiendra ce soir en vue d’une riposte par le Conseil. Les images insoutenables de ces Palestiniens, brûlés vifs dans leur sommeil, ont provoqué l’émoi dans toutes les capitales. Le bilan de ce lâche attentat, commis dimanche soir contre les déplacés palestiniens, a atteint les 45 tués, suscitant une vive indignation internationale. En réaction à la forfaiture de la machine de guerre sioniste, des voix multiples se sont élevées dans le monde contre ce crime, appelant à un cessez-le-feu immédiat. Ainsi, le président du Conseil européen, Charles Michel, a appelé l’entité sioniste à «respecter pleinement» la Cour internationale de justice (CIJ) et à mettre immédiatement un terme à son offensive militaire à Rafah. «Il est horrible de voir des civils palestiniens innocents tués lors de la récente attaque. Il n’existe pas de zone de sécurité pour les personnes déplacées à Rafah», a-t-il écrit dans son message. Le Canada s’est dit «horrifié» et le président français Emmanuel Macron «indigné». Environ 10.000 personnes se sont réunies à proximité de l’ambassade israélienne à Paris, pour dénoncer ces bombardements.

L’UNICEF dénonce les tueries insensées d’enfants

À Genève, la directrice du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a jugé choquantes les images d’enfants et de familles brûlés, sortant des tentes bombardées par l’armée de l’occupation sioniste à Rafah. «Les images d’enfants et de familles brûlés sortant des tentes bombardées à Rafah nous choquent tous. Les tueries signalées d’enfants abrités dans des tentes de fortune sont inadmissibles», a écrit, lundi soir, Catherine Russell dans un post sur la plateforme X. Soulignant la gravité de la situation, Russell a déclaré que «Pendant plus de sept mois, nous avons été les témoins de cette tragédie, entraînant la mort ou la blessure de milliers d’enfants», en référence à l’agression sioniste génocidaire en cours à Ghaza depuis le 7 octobre 2023. Elle a, en outre, appelé à «un cessez-le-feu immédiat et à la fin des tueries insensées d’enfants.» Et de poursuivre dans ce sens : «Un cessez-le-feu immédiat doit être mis en œuvre. J’appelle à ce que le droit international et le droit international humanitaire soient respectés.» La ministre australienne des AE, Penny Wong, a dénoncé «les frappes (sionistes) à Rafah, qui ont eu des conséquences horribles et inacceptables.» «Les événements des dernières 24 heures confirment que nous devons maintenant mettre en place un cessez-le-feu humanitaire, afin que les civils puissent être protégés», a ajouté la ministre australienne. Le demi-silence gêné des autorités américaines traduit un sentiment d’humiliation ressenti par Jo Biden, qui voit sa fameuse «ligne rouge» allègrement piétinée par le cabinet de guerre de Netanyahou. La voix du président américain est restée étrangement muette. Il avait pourtant mis en garde son allié contre une offensive majeure dans cette ville du sud de la bande de Ghaza. «Je l’ai dit clairement à Bibi (le Premier ministre Benjamin Netanyahu - ndlr) et au cabinet de guerre, ils n’auront pas notre soutien s’ils entrent vraiment dans les centres de population» de Rafah, avait-il expliqué, le 8 mai sur CNN. On sait, maintenant, que les recommandations du président de l’exécutif américain ne pèsent pas lourd auprès du cabinet de guerre sioniste. Netanyahou ose justifier ce crime de guerre abominable comme «une erreur». Ce à quoi le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, en le qualifiant d’«abominable» a renchéri : «Dire que cette attaque abominable est une «erreur» ne signifie rien pour ceux qui ont été tués, ceux qui sont en deuil et ceux qui tentent de sauver des vies.» «Je condamne les actions d’Israël, qui ont tué de nombreux civils innocents qui cherchaient seulement à se protéger de ce conflit meurtrier. Il n’y a pas d’endroit sûr à Ghaza. Ces horreurs doivent cesser», a déclaré, de son côté, Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies. La Défense civile palestinienne a fait état de nombreux corps «carbonisés» dans l’incendie qui a ravagé le camp de déplacés de Barkasat, géré par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), «Nous avons vu des corps carbonisés, démembrés (...) des cas d’amputations, des enfants blessés, des femmes et des personnes âgées», a témoigné Mohammed al-Mughayyir, un responsable de la Défense civile dans la bande de Ghaza. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira donc en urgence, aujourd’hui, sur demande de l’Algérie, membre non permanent du Conseil pour une enquête «complète et transparente» sur cette tragédie inscrite à jamais dans la mémoire de l’Humanité. Rachid Lourdjane

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À la demande de L’Algérie : Le conseil de sécurité s’est réuni en urgence 

L'Algérie a demandé, lundi dernier, la tenue, au Conseil de sécurité onusien, d'une réunion de consultation urgente à huis clos consacrée à la situation à Rafah. Cette demande «intervient suite aux développements dangereux dans les territoires palestiniens occupés, après l'attaque menée par l'occupant israélien contre les camps de déplacés à Rafah». La réunion s’est tenue hier soir en vue de discuter du meilleur moyen de riposte par le Conseil.

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