Printemps sahraoui

Par Sami Kaidi

Énième gifle pour le régime tyrannique de Rabat. Seulement une semaine après avoir livré une bataille judiciaire qui a permis de mettre avec succès sur le banc des accusés, l'entité sioniste, qui perpétue un génocide en Palestine occupée. Voilà que l'Afrique du Sud s'occupe à présent du cas d'un autre colonisateur, le Maroc. 
A ce propos, l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, Staffan de Mistura, était, mercredi dernier, en visite en Afrique du Sud, à l'invitation du gouvernement sud-africain, pour prendre part à des réunions sur la question sahraouie.
Dans cette droite ligne, la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, avait confié avoir eu une discussion fructueuse avec De Mistura. «La discussion était utile, marquée par l’examen de quelques approches se rapportant au Sahara occidental occupé par le Maroc». 
Constante et fidèle, Pretoria répond présent une nouvelle fois au rendez-vous de l'histoire. En effet, l'action sud-africaine n'est pas une surprise lorsque l'on sait que le pays de Nelson Mandela, qui a longtemps souffert de l'apartheid et des discriminations raciales, a mis son appareil diplomatique, à l'instar de l'Algérie, au service de la défense intransigeante des opprimés et des causes justes. 
Bref, l'action proactive des autorites sud-africaine en faveur de la justice, du droit inaliénable à l'autodétermination et de la légalité internationale au Sahara occidental occupé a créé un véritable vent de panique chez le colon marocain. Outre les insultes, les invectives ordurières et autres intimidations à l'égard des fonctionnaires onusiens, Rabat jure à qui veut l'entendre qui ne permettra jamais à l’Afrique de Sud d’avoir un quelconque rôle dans le dossier sahraoui.
Toute ces gesticulations ne serviront à rien. Un dicton populaire algérien dit que «l'on ne peut pas cacher le soleil avec un tamis». La marche de l'histoire est en route et le printemps sahraoui pointe son nez. Nul ne peut venir à bout de la volonté des peuples. Le régime colonial marocain est-il en mesure de comprendre cela ? A vrai dire non, lorsque l'on sait que le général Giap avait déjà compris à son époque que le colonialisme est un mauvais élève qui n'apprend pas bien ses leçons.
 
S. K.

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