
Abdul Hamid Mohammed Dbeibah a été élu, hier, Premier ministre de transition, par les participants au dialogue interlibyen réunis en Suisse sous les auspices de l’ONU, en vue du scrutin national de décembre. Sa liste gagnante a obtenu 39 voix sur 73, a annoncé l’émissaire par intérim de l’ONU en Libye, Stephanie Williams, à l’issue du dépouillement retransmis en direct par l’ONU. Son colistier Mohammad Younes Menfi a lui été élu président du Conseil présidentiel. Les 75 membres du Forum politique de dialogue libyen (LPDF) ont tenu une séance de vote, hier à Genève, sous les auspices de l’ONU, pour désigner un nouveau Premier ministre et un Conseil présidentiel, parmi quatre listes, en vue de préparer le scrutin national du 24 décembre. Ce vote, diffusé en direct par l’ONU, constitue la dernière ligne droite du processus de sélection du Premier ministre et du Conseil présidentiel transitoire. L’option pour la formule des listes a été choisie pour le Conseil présidentiel, en raison de l’échec des 24 candidats à obtenir, mardi, le seuil requis, à savoir 70 % des voix, et ce conformément aux termes du mécanisme de sélection du Conseil exécutif unifié adopté par les membres du LPDF. Les 21 candidats au poste de Premier ministre ont été tous auditionnés par les membres du LPDF en ce qui concerne leurs programmes et visions quant à la gestion de la période de transition devant s’étaler jusqu’aux élections de décembre prochain.
Le Conseil de sécurité de l’ONU ordonne le déploiement d’observateurs
Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé, jeudi, au secrétaire général de l’Organisation, Antonio Guterres, de déployer une avant-garde d’observateurs du cessez-le-feu en Libye. «Alors qu’ils étudient votre recommandation d’amender le mandat de la Mission de soutien des Nations unies en Libye (Manul), les membres du Conseil de sécurité vous demandent d’établir et de déployer rapidement une avant-garde en Libye», indique le Conseil de sécurité, dans une lettre adressée au SG de l’ONU, citée par l’AFP. Le Conseil de sécurité précise dans sa lettre attendre sous 45 jours au maximum un rapport sur les préparatifs menés par cette équipe d’observateurs, ainsi que ses propositions pratiques, pour amender le mandat de la Manul et mener à bien une opération d’observation amenée à prendre de l’ampleur progressivement et à s’étendre géographiquement. Dans un rapport fin 2020, Antonio Guterres, sans définir le nombre de ses effectifs, avait préconisé la constitution d’un groupe d’observation non armé, formé de civils et de militaires à la retraite venant de pays de l’Union africaine, de l’Union européenne et de la Ligue arabe. Le déploiement d’observateurs se fait en accord avec les parties libyennes. Dans son rapport, le chef de l’ONU évoque «les fondations d’un mécanisme évolutif de surveillance du cessez-le-feu des Nations unies basé à Syrte». Par la suite, l’opération d’observation serait amenée à s’étendre dans le pays. L’avant-garde des observateurs devrait comprendre jusqu’à une trentaine de personnes, ont indiqué à l’AFP des diplomates.