Poursuivant ses consultations pour préparer un rapport détaillé sur la question du Sahara Occidental, l’envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan De Mistura a rencontré hier dans les camps sahraouis de Tindouf, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali. L’objectif de cette rencontre qui a été précédée par des rencontres avec des jeunes Sahraouis vivant dans les camps est de préparer un rapport détaillé sur la question du Sahara occidental, dont la présentation est attendue devant l'Assemblée générale des Nations unies en octobre prochain.
Lors de son entretien avec l'émissaire onusien, Brahim Ghali a réaffirmé la détermination du Front Polisario à poursuivre sa coopération avec les efforts des Nations unies et de l'Union africaine (UA) en vue de parvenir à une solution pacifique, juste et durable, mais en soulignant que « toute solution qui ne respecte pas la volonté du peuple sahraoui est totalement rejetée ». Le président sahraoui a rappelé que le Sahara occidental figure sur la liste des territoires non autonomes depuis 1966. Ce statut, établi par l'ONU, le rend éligible à la résolution 1514 de l'Assemblée générale, un texte fondateur sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, en insistant sur le statut du Sahara occidental comme « la dernière colonie sur le continent africain conformément aux objectifs et principes de la Charte des Nations unies, à ses résolutions, ainsi qu'aux objectifs et principes de l'Acte constitutif de l'UA et aux règles pertinentes du droit international », a rapporté hier, l'Agence de presse sahraouie, SPS, citée par l’APS.
Pour Brahim Ghali, « la solution, pour le Front Polisario, n'est pas une négociation de compromis, mais l'achèvement d'un processus historique » ajoutant que « la seule voie pour un règlement pacifique, juste et durable passe par l'exercice du peuple sahraoui de son droit inaliénable et imprescriptible à l'autodétermination et à l'indépendance, en toute liberté et démocratie ». En outre, au-delà de l'aspect juridique, Brahim Ghali a mis en garde contre les conséquences d'une impasse prolongée, rappelant que « toute solution ignorée du droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même constituerait un grave danger pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la région toute entière ».
Enfin, lors de cet entretien avec l’émissaire du SG de l’ONU, le président sahraoui, Brahim Ghali a demandé expressément à l'ONU et au Conseil de sécurité de prendre des mesures concrète. « Il faut permettre à la MINURSO d'exécuter son mandat initial, celui d'organiser un référendum libre et juste, sous la supervision des Nations unies, pour le parachèvement de la décolonisation au Sahara occidental » conclut-t-il.
Synthèse Agences / Y. Y.