
Des députés européens ont dénoncé les allégations mensongères et accusations fallacieuses émises par le Makhzen contre les eurodéputés ayant voté en faveur de la résolution condamnant les atteintes à la liberté de la presse au Maroc. Interviewée par l’opposante en exil, Dounia Filali, l’eurodéputée Ana Miranda, du Groupe des Verts/Alliance libre européenne a déclaré : «Le Parlement marocain a dédié une journée au débat sur la résolution du Parlement européen (PE). Il a avancé des arguments totalement misérables et mensongers, ce que nous ne pouvons accepter». «Nous savons que monter de fausses accusations contre tous ceux qui touchent à leurs intérêts, c’est leur (les agents du Makhzen, NDLR) manière de faire», a ajouté la parlementaire espagnole, soulignant que «ceux qui critiquent le Maroc sont soit en prison, soit morts ou en exil». De son côté, Miguel Urban, du groupe de la gauche parlementaire, explique ne pas être «anti-Marocain» comme le présente la presse locale, mais assure être «contre un régime qui opprime son propre peuple et ne permet pas le droit aux libertés fondamentales». Apparemment pas surpris par les accusations fallacieuses du régime marocain, les eurodéputés expliquent cette campagne de dénigrement des députés européens par le fait que le Makhzen s’est assuré durant plus de 25 ans une protection contre toute condamnation par le PE, grâce au réseau de corruption qu’il a installé dans l’hémicycle.» En 25 ans, le Maroc n’a jamais été condamné malgré la gravité des atteintes aux droits de l’Hommes commises. Que cela soit pour la liberté de la presse, la pression exercée dans la question de l’émigration ou autres. Nous pensions que c’était une question de position stratégique du PE, pour protéger un partenaire privilégié de l’Union européenne. On pensait que cela avait un lien avec le chantage qu’exerçait le Maroc dans les dossiers de l’émigration et de la lutte contre le terrorisme, mais maintenant, nous savons qu’en réalité, tout cela avait une trame de complot mafieux.