
Une quarantaine d’ambassadeurs auprès de l’ONU à Genève, pour la plupart de pays arabes et musulmans, y ont observé, vendredi, une minute de silence pour les martyrs à Ghaza et pour réclamer un cessez-le feu, ont rapporté des médias.
Ces ambassadeurs, dont ceux de Cuba et du Venezuela, ont aussi signé un appel conjoint demandant à la communauté internationale une action urgente, pour arrêter les violences meurtrières et traiter la grave crise humanitaire à Ghaza.
Il n’y avait pas d’ambassadeur de pays européens sur l’estrade où se déroulait la cérémonie.
«Il est nécessaire d’instiller de l’humanité et de la sagesse, et de réveiller la conscience de l’humanité face à ces atrocités commises contre des civils palestiniens innocents », a déclaré, à cette occasion, l’ambassadeur égyptien, Ahmed Ihab Abdelahad Gamaleldin. «Deux millions et demi de personnes ne peuvent pas être considérées comme des dommages accidentels ou collatéraux», a-t-il ajouté, en référence au nombre d’habitants de la bande de Ghaza.
Ce n’est «pas une guerre entre l’entité sioniste et les combattants du Hamas. C’est un génocide», a déclaré l’observateur permanent des Palestiniens auprès de l’ONU à Genève, Ibrahim Khraishi.
Et «le génocide se déroule au vu et au su du monde entier, sur les écrans de télévision», a-t-il ajouté.
Il a aussi critiqué «le deux poids, deux mesures» des pays occidentaux.
«C’est quelque chose dont l’humanité devrait avoir honte», a-t-il dit.
Et M. Khraishi a encore dénoncé le «soutien aveugle» des États-Unis à l’entité sioniste, qui, selon lui, a entraîné ce dernier «à se comporter comme un État au-dessus des lois».
«Le véritable ami de l’entité sioniste devrait brandir le drapeau rouge devant son visage et lui dire qu’il faut arrêter», a-t-il poursuivi, avertissant que les actions de l’entité sioniste étaient en train de «dessiner un nouvel ordre mondial international».
«Nous devrions prêter attention à là où nous en sommes», a-t-il déclaré. «Cette loi de la jungle devrait cesser», a-t-il conclu.