Salem Guerch, chercheur en études Africaines à l'ESSP de l'Université d'Alger3 : La preuve par les faits

La 19e édition des Jeux méditerranéens d’Oran n’arrête pas de susciter des réactions chez l’opinion publique d’une manière générale et les acteurs de la scène sportive en particulier sur divers plans : sportif, organisationnel, de l’engouement populaire, que d’aucuns estiment remarquable, ainsi que sur les dividendes et autres retombées que l’on peut tirer à propos de la relance du mouvement sportif national et sur les perspectives de la mise sur orbite, pourquoi pas, d’une véritable diplomatie sportive.

Il faut aussi reconnaître que jamais compétition sportive n’a eu autant droit à un intérêt grandissant, à telle enseigne, qu’au fur et à mesure que ce rendez-vous méditerranéen approchait, l’enthousiasme et l’engouement ne cessaient de s’amplifier. Ces Jeux n’ont pas eu que des partisans. Ils ont aussi soulevé moult débats et autres prévisions plus ou moins sombres quant à leur organisation dans les échéances prévues. Le fait pour les organisateurs d’avoir été ponctuels a balayé toutes ces interprétations. En témoigne, la cérémonie d’ouverture, qui, hormis, quelques couacs somme toute prévisibles, est, de l’avis de tous, une réussite. Le spectacle sons et lumières, les divers tableaux présentés au public venu garnir copieusement les tribunes du stade, la communion des athlètes exprimant leur ravissement d’être en Algérie, ont constitué un des moments les plus exaltants de ces Jeux. Eu égard aux résultats sportifs glanés par nos athlètes, la suite des évènements s’annonce sous de bons auspices. Et c’est tant mieux. Tout confirme que nos athlètes ne vont pas s’arrêter en si bon chemin et que, selon les analyses d’observateurs du fait sportif, l’Algérie va réaliser des résultats intéressants. Cela dit, le point de vue de spécialistes en relations internationales, d’apparence fort éloignés du domaine sportif, mérite d’être connu. C’est dans cette perspective que nous avons sollicité l’avis du chercheur en études africaines à l'Ecole supérieure des sciences politiques (ENSSP) de l'Université d'Alger3, Salem Guerch. Ce dernier a souligné que les Jeux méditerranéens d’Oran et l’organisation du prochain Sommet de la ligue arabe à Alger sont deux faits marquants. Contacté par El Moudjahid, il a rappelé que les Jeux méditerranéens auront des répercussions positives tant économiques que géopolitiques. Ils fourniront une opportunité d’ouvrir de bonnes perspectives de déploiement de ce qu’on appelle, la diplomatie sportive —un concept qui vient s’ajouter à la diplomatie traditionnelle—, dans l’investissement sportif et de redonner toutes les conditions pour un essor de nombreuses disciplines qui ont réalisé dans le passé de bons résultats nationaux et internationaux et ont valu des satisfactions indéniables. Cet investissement dans les infrastructures nouvellement créées à Oran est une chance pour les sportifs algériens, a-t-il estimé. En définitive, ces Jeux sont une occasion pour redorer le blason du sport algérien et de contribuer à l’entame d’un grand départ du mouvement sportif dans notre pays.

Hichem Hamza et M. Bouraib

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