Une stabilité qui favorise le développement et la prospérité
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, hier depuis Boumerdès, que l'Algérie avait accompli de grandes réalisations en matière d'approvisionnement en eau potable à partir des stations de dessalement de l'eau de mer, grâce à ses cadres présents dans différents secteurs.
Le Président Tebboune a précisé que «l'Algérie pouvait se procurer des stations clés en mains, mais par souci de préserver les recettes et richesses du pays, a préféré les réaliser localement, ce qui a effectivement été fait grâce à l'intégrité de nos cadres. Nous sommes fiers des réalisations de nos entreprises, et très satisfaits de l'étape à laquelle nous sommes arrivés».
Dans ce contexte, le président de la République a salué les efforts consentis par les cadres algériens de différents secteurs depuis deux ans au titre du programme d'urgence relatif au dessalement de l'eau de mer, à leur tête les cadres du secteur de l'Énergie, estimant que «les réalisations de Sonatrach sont source de fierté pour l'Algérie, au même titre que celles de Sonelgaz dont les cadres ont œuvré à fournir l'énergie électrique nécessaire à la mise en service des stations de dessalement, et des cadres du groupe COSIDER». Le Président Tebboune a, également, tenu à remercier les cadres des ministères de l'Hydraulique, de l'Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, «qui ont adhéré au programme, permettant aux stations de dessalement de l'eau de mer d'être 100% algériennes, grâce à leurs travailleurs et techniciens, mais aussi aux technologies maîtrisées désormais par les cadres algériens». Le président de la République n'a pas manqué d'adresser ses remerciements au ministère de l'Enseignement supérieur, pour avoir formé des ingénieurs spécialisés dans le dessalement de l'eau de mer, ainsi qu'au ministère de la Formation professionnelle, qui assure, depuis l'année dernière, une formation aux techniciens et aux techniciens supérieurs dans le domaine du dessalement de l'eau de mer. Concernant les capacités de production des stations de dessalement, le Président Tebboune a souligné que «les chiffres pourraient paraître ordinaires, mais même une petite station comme celle implantée à Bateau Cassé produit, à elle seule, 10.000 m3/jour, soit 10 millions de litres/jour».
Vers la réalisation d’une station de dessalement à Tizi Ouzou
Le président de la République a également salué les efforts consentis pour la mise en œuvre du programme d'urgence en réalisant des stations de dessalement à Bateau Cassé, à El-Mersa et à Corso, d'une capacité de 150.000 m3/jour.
«Toutes les régions côtières d'Algérie doivent bénéficier de ce programme», a-t-il souligné, faisant état d'un éventuel projet de réalisation d'une station de dessalement de l'eau de mer dans la wilaya de Tizi Ouzou, laquelle pourrait être implantée «à Azeffoun ou à Tigzirt», et dont la capacité de production serait adaptée aux besoins de la population de ladite wilaya et pourrait même atteindre les 300.000 m3/jour.
«L'objectif est de poursuivre le programme de réalisation des stations de dessalement de l'eau de mer, en lançant de nouveaux projets à l'avenir, afin d'atteindre le taux de 80% de couverture de l'approvisionnement des citoyens en eau, en vue de préserver les eaux souterraines». Le président de la République a également indiqué que «la sécheresse qui nous frappe de plein fouet prouve que les projets de dessalement de l'eau de mer sont intervenus à point nommé».
Par ailleurs, le président de la République a appelé au lancement de projets des grands transferts d'eau, à travers l'interconnexion des barrages, pour assurer une meilleure alimentation en eau potable aux citoyens, compte tenu, notamment, du stress hydrique enregistré ces dernières années.
À ce propos, le Président Tebboune a souligné que «l'Algérie dispose de potentialités en matière de fabrication de pipes, outre les entreprises publiques et privées spécialisées dans l'interconnexion des barrages», ajoutant qu'»au lieu de vider certains barrages remplis par mesure de sécurité, l'excédent en eau sera dévié vers d'autres barrages, dans le cadre des grands transferts».
Dans ce sillage, le président de la République s'est félicité du succès de la réalisation du plus grand projet de transfert d'eaux en Algérie d’In Salah vers Tamanrasset, «une fierté pour notre pays».
«D'une longueur de 750 km, le projet In Salah-Tamanrasset est unique en son genre au monde, exception faite des États-Unis», a affirmé le Président Tebboune.
Évoquant les potentialités économiques de la wilaya de Boumerdès, le président de la République a rappelé que cette dernière est pionnière dans le domaine agricole, notamment en viticulture, mettant l'accent sur l'importance du recours aux nouvelles technologie dans cette filière.
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Economie des ressources en eau
Le président de la République appelle à une mobilisation nationale
Le président Tebboune a appelé, depuis Tipasa, à «une mobilisation nationale» pour économiser les ressources en eau dans le pays, notamment à travers la valorisation des eaux usées, insistant sur l'impératif d'«une mobilisation nationale à tous les niveaux» pour optimiser l'utilisation des eaux usées et économiser les autres ressources, car, a-t-il fait observer, «chaque litre traité d'eaux usées équivaut à un litre d'eau potable». Appelant à une multiplication des efforts en matière d'économie des ressources en eau, le Président Tebboune a fait savoir que le dessalement d'eau de mer coutait à l'Etat «des montants astronomiques». Les atouts énergétiques de l'Algérie, ses grandes entreprises à l'instar de Sonatrach, et ses moyens financiers, ne sauraient servir de prétexte au gaspillage, a-t-il souligné. Se félicitant des résultats obtenus en matière de dessalement de l'eau de mer, le président de la République a insisté sur «la nécessité de percer, en parallèle, dans le domaine de la valorisation des eaux usées». Commentant l'exposé sur le projet de la station de dessalement de l'eau de mer «Fouka2», le Président a estimé que la réalisation de tels projets marquait «un tournant», en ce qu'elle a démontré la capacité des cadres algériens à relever le défi en termes de réalisation et de gestion, consacrant ainsi «l'algérianisation» de l'industrie du dessalement de l'eau de mer. Le Président Tebboune a appelé, dans ce contexte, à préserver ces infrastructures, rappelant «les nombreux actes de vandalismes qu'a subie la station Fouka1 en 2021 par une bande aux ordres de la mafia de l'argent, qui tentait, chaque jour, de saboter l'approvisionnement de la station en électricité». A cet égard, le président de la République a exigé des autorités locales, ainsi que des entreprises de production de l'eau, «de veiller à la sécurité de cette structure d'une façon permanente et efficace, pour ne pas nous amener à la mettre sous la protection directe de l'Armée». L'année 2021 a été marquée par des tentatives visant à semer la zizanie à travers des coupures d'eau, des problèmes de liquidité financière et des agressions sur les staffs médicaux, «mais nous avons surmonté cette étape», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le président de la République a donné des instructions aux autorités locales de Tipasa portant «mobilisation de tous les moyens nécessaires pour enlever les débris résultant des inondations ayant frappé certaines communes de cette wilaya», affirmant qu'elles auront toutes les prérogatives pour atteindre cet objectif.
Le Président Tebboune a ordonné de procéder à la réparation des avaries causées par ces inondations dans un délai de 15 à 20 jours, appelant à faire appel aux entreprises locales pour enlever la boue.
Il a également donné des instruction à l'effet de «prendre en charge les petits pêcheurs sinistrés».
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Pose de la première pierre de deux projets de Station de dessalement d’eau de mer
Le Président de la République à Cap Djinet (Boumerdès)…
Le président de la République a entamé sa visite à Boumerdès, où il a procédé à la pose de la première pierre du projet de réalisation de la station de dessalement d'eau de mer de Cap Djinet, d'une capacité de 300.000 m3/j. Le Président Tebboune a estimé qu'il s'agissait d'un niveau considérable conforme aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de consommation d'eau par personne (160 à 200 litres/personne/jour). La station de dessalement d'eau de mer de Cap Djinet fait partie des stations les plus importantes qui seront réalisées à travers le pays, avec une capacité de production devant atteindre 300.000 mètres cubes (m3) par jour, selon les explications présentées à l'occasion. Ainsi, cette station, qui sera érigée sur une superficie totale de 16 hectares, contribuera à améliorer la capacité d'approvisionnement en eau potable des habitants des wilayas de Boumerdès et d'Alger.
La réalisation de ce projet s'inscrit dans le plan de développement initié par le président de la République, pour la période 2022-2024, et qui prévoit la réalisation de cinq stations similaires dans les wilayas d'Oran, de Béjaïa, d'El-Tarf, de Boumerdès et de Tipasa, d'une capacité de 300.000 m3 par jour pour chaque station.
À noter que les projets de stations de dessalement d'eau de mer, qui sont en cours d'achèvement le long du littoral national, permettraient d'assurer la production de 65% des besoins du pays dans le domaine de l'approvisionnement en eau potable à l'horizon 2030.
… Et à Fouka 2 (Tipasa)
Le président Tebboune, a également par la suite procédé à la pose de la première pierre du projet de réalisation de la station de dessalement d'eau de mer Fouka2 (Tipasa), d'une capacité de production de 300.000 m3/j. Cette station, étendue sur plus de 7 hectares, permettra de sécuriser les approvisionnements en eau potable des habitants de la partie ouest de la capitale, la wilaya de Tipasa et une partie de la wilaya de Blida, en couvrant les besoins d'environ 3 millions de personnes en eau potable, selon les explications fournies à l'occasion. Ce projet est chapeauté par la société Algerian Energy Company (AEC), filiale du groupe Sonatrach, tandis que la réalisation a été confiée à la société nationale Cosider Canalisations.
L’objectif national est de sécuriser l'approvisionnement du réseau de distribution d'eau potable par le dessalement de l'eau de mer à hauteur de 42% à l'horizon 2024, avec l'objectif de porter ce taux à 65% en 2030, avec une maîtrise totale des étapes de la réalisation et de l'exploitation de ces projets par des entreprises et des compétences algériennes.
