
Les points phares contenus dans la Déclaration d'Alger, qui sera publiée le 12 mars prochain, prévoient une hausse de la demande gazière de 34 % à l'horizon 2050.
Dans cette optique, le premier responsable du secteur des hydrocarbures en Algérie, M. Arakab, a estimé que le gaz naturel est la «solution à la transition énergétique», permettant de booster les investissements nécessaires, pour répondre à une demande croissante du gaz à l'horizon 2050. «Le deuxième défi, aujourd'hui, est d'assurer le développement de l'industrie du gaz pendant dix ans», a-t-il certifié.
S'agissant des défis qui attendent les pays exportateurs de gaz dans les années à venir, Arkab a cité notamment la question des contrats à long terme et leur rôle dans le soutien des investissements dans ce secteur. A ce propos, le ministre a indiqué que des négociations ont été entamées avec des pays européens pour réaliser des projets d'investissement en Algérie. Pour lui, les pays européens sont des «partenaires à part entière avec lesquels nous allons continuer de dialoguer et de discuter de la coopération et des investissements». Il a cité, comme exemple, l'Italie qui «est un partenaire stratégique dans l'exploration, l'exploitation et le transport». Dans ce contexte, il cite particulièrement le gazoduc de 32 milliards de m3 qui lie l'Algérie à l'Italie.
Pour ce qui est du gazoduc transsaharien (dit NIGAL, pour Nigeria-Algérie), le ministre a annoncé que cet ouvrage de 4.000 km sera relancé prochainement et est actuellement en phase d'étude, précisant que les aspects techniques sont pratiquement terminés. Selon lui, il ne reste qu'une partie de 100 km au Nigeria, 1.000 km, au Niger et 700 km, en Algérie.
Concernant la situation interne, le premier responsable du secteur a noté que l'«augmentation de la consommation nationale en gaz permet de développer l'industrie», mais, dit-il, il est important de mettre un terme au gaspillage.
A l'occasion, le ministre a souligné l'importance du financement des projets énergétiques, notamment de gaz, citant, comme exemple, que la compagnie pétrolière italienne ENI a financé un milliard de dollars de projets avec Sonatrach.
Le 7e Sommet du GECF a affiché son soutien aux pays africains en faveur du développement économique, a indiqué le ministre, affirmant que l'Algérie assure la formation spécialisée et l'accompagnement de ces pays, à travers l'engineering et l'expertise en matière d'exploration, de traitement technique et de management, dans le cadre des contrats signés entre ces pays et la compagnie pétrolière Sonatrach.
Par ailleurs, la participation, lors du Sommet, a été un «record», avec la présence de 10 chefs d'Etat et l'adhésion du Sénégal comme pays observateur, s'est félicité M. Arkab. En réponse à la question de savoir s'il y aurait un déficit en matière d'énergie, il assure que les investissements dans la chaîne gazière sont importants, pour répondre à la demande croissante en matière de cette énergie.
Enfin, le ministre a conclu en mettant en avant la nécessité de protéger les infrastructures vitales transcontinentales, soulignant ainsi l'importance de la coopération internationale, pour assurer la sécurité et la stabilité dans ce domaine crucial pour l'économie mondiale.
S. Boulahlib