Consacrer la culture de la démocratie associative

Ph. Nacéra I.
Ph. Nacéra I.

Le président de la République s’est félicité, hier, de la dynamique «notable et qualitative» que connaît la société civile dans notre pays, dans le cadre du processus consacré par la Constitution de 2020.

Plusieurs spécialistes s’accordent à dire que «la société civile est le moyen par lequel les gouvernants réussissent à canaliser l’indignation des jeunes ou d’une partie de la société, et à les mettre au service de l’approfondissement des revendications démocratiques». Membre du bureau de l’Observatoire national de la société civile, Samir Bouaziz considère que le renforcement du rôle de la société civile est synonyme de consolidation des fondements de la démocratie, et ce type de rencontres et d’espaces de délibération engageant les acteurs associatifs permet de «renforce» le rôle et la place de la société civile dans la construction de l’Algérie nouvelle et dans le développement national, et consacrer la culture de la démocratie participative. «De telles rencontres permettront aussi, poursuit-il, d’élaborer de nouvelles stratégies nationales de promotion du mouvement associatif, d’implication civiques des citoyens, et d’ouverture de canaux de médiation et de propositions entre gouvernants et gouvernés, tel que l’exige le principe de la démocratie participative, devenu aujourd’hui une approche de gestion.»
Saluant les démarches entreprises par le Président Tebboune, le spécialiste rappelle que le chef de l’État a toujours appelé les acteurs du mouvement associatif à «assumer» leurs responsabilités, pour contribuer à la promotion de la citoyenneté, de la pratique démocratique et des valeurs nationales, aux niveaux local et national, en concrétisation de ses engagements. Et d’ajouter : «Le Président a mis en avant l’intérêt particulier accordé par l’État à la promotion et à la valorisation du rôle de la société civile en tant que rempart infranchissable, levier important et cadre interactif de débat public sur les enjeux et défis collectifs, mais aussi en tant que partie essentielle de l’équation du développement, à travers son rôle solidaire, de sensibilisation et de contrôle.»
Les préoccupations de la société civile sur les questions de sa contribution dans le processus de prise de décision, l’interaction avec l’autorité locale, la promotion de la démocratie participative demeurent d’actualité. Pour l’expert consultant en ressources humaines, Salah Bouaichi, le retour sur les activités du mouvement associatif et l’évaluation de ce qui a été réalisé jusqu’ici sont des «repères visant à jeter des jalons solides et permettant d’améliorer les performances de la société civile et d’instaurer la démocratie participative en tant que nouveau mécanisme sociétal, constitutionnel et culturel». «L’objectif est de faire du mouvement associatif le centre nerveux du patriotisme et de la citoyenneté active, afin de concrétiser la nouvelle vision du président de la République», souligne-t-il, affirmant que la promotion du rôle du mouvement associatif permet à tous les segments de la société d’apporter leurs contributions sur les moyens de relever les défis importants auxquels fait face le pays. 

Tahar Kaidi 

 

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