Rapport 2021 de la BM sur «Les Femmes, l’Entreprise et le Droit» : «Les lois restreignent encore l’intégration économique des femmes»

Malgré les progrès réalisés en matière de promotion des droits des femmes, de par le monde, beaucoup reste à faire dans ce domaine. C’est la conclusion de l’édition 2021 du rapport «Les Femmes, l’Entreprise et le Droit», de la Banque mondiale, qui souligne que «les lois restreignent encore l’intégration économique des femmes». L’étude indique, en effet, que «les pays avancent à petits pas vers une plus grande égalité entre les sexes mais, à travers le monde les femmes sont encore confrontées à des lois et réglementations qui restreignent leur intégration économique». Cette nouvelle étude, publiée au moment où le monde s’apprête à célébrer la fête internationale de la femme, montre que «la pandémie de la Covid-19 a engendré de nouveaux défis pour la santé, la sûreté et la sécurité économique des femmes à travers le monde». Le rapport relève aussi que «les réformes visant à supprimer les obstacles à l’inclusion économique des femmes ont été lentes dans de nombreuses régions et inégales au sein de celles-ci». Les auteurs du rapport soulignent à ce titre qu’«en moyenne, les femmes ne jouissent que des trois quarts des droits qui sont reconnus aux hommes», et que «les initiatives gouvernementales visant à atténuer certains des effets de la crise, bien qu’innovantes, ont été limitées dans de nombreux pays». Le rapport de la banque mondiale, faut-il le préciser, «évalue les lois et réglementations dans 8 domaines qui affectent les opportunités économiques des femmes dans 190 pays, couvrant la période de septembre 2019 à octobre 2020». Aussi, les données recueillies permettent de disposer de «repères objectifs et mesurables permettant d’évaluer les progrès mondiaux en matière d’égalité entre les sexes, qu’il s’agisse de la mobilité ou des défis que représentent le travail, la parentalité et la retraite pour les femmes». Au titre des recommandations, les auteurs du rapport estiment que «des réformes sont aussi requises pour surmonter les restrictions auxquelles se heurtent les femmes dans le type d’emploi, les tâches et les heures qu’elles sont autorisées à effectuer, qui les cantonnent dans des emplois moins bien rémunérés». Aussi, l’étude note que dans centaines économies, «la législation n’exige pas une rémunération égale pour les hommes et les femmes s’acquittant d’un travail d’une même valeur». En conséquence, le rapport préconise que «l’égalité juridique entre les sexes» exige «un effort commun des pouvoirs publics, de la société civile et des organisations internationales, entre autres».
D. Akila

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